Fahey/Klein Gallery présente « Desire to See : Photographs by Agnès Varda », la première exposition aux États-Unis consacrée exclusivement au travail photographique d’Agnès Varda. Cette exposition rétrospective plonge dans la riche histoire photographique de la cinéaste de la Nouvelle Vague et propose un récit visuel complet de la vie et des activités créatives de Varda à travers une sélection diversifiée de photographies allant des tirages vintage développés et imprimés par Varda aux œuvres posthumes récemment découvertes.
“Desire to See: Photographs by Agnès Varda” présente les autoportraits de Varda, offrant un regard introspectif sur l’identité de l’artiste aux côtés de portraits d’autres artistes (Alexander Calder, Salvador Dalí, Delphine Seyrig, Federico Fellini, Catherine Deneuve, Luchino Visconti, etc. ), mettant en valeur sa vision radicale et son engagement passionné avec le monde. Des photographies documentaires de ses nombreux voyages à travers divers endroits tels que Cuba, la Chine et Los Angeles, ainsi que sa maison bien-aimée à Paris, illustrent son sens aigu de l’observation. La carrière photographique de Varda est antérieure à sa réalisation cinématographique et croise de manière fluide toutes ses activités au long de ses six décennies créatives. Les images fixes ont souvent influencé et inspiré ses films, comme c’est le cas de Le Pointe Courte et d’Ulysse, et de même, le cinéma était le sujet et le contexte de ses photographies. L’esprit éternellement libre de Varda a guidé sa curiosité et son imagination active tout en définissant une voix féminine forte, claire, expérimentale, visible dans chaque image.
Agnès Varda, (1928 – 2019), était réalisatrice, scénariste, photographe et plasticienne. Née en Belgique, elle a étudié l’histoire de l’art et la photographie, travaillant comme photographe professionnelle avant de réaliser son premier long métrage en 1954 à l’âge de 26 ans, le film indépendant à très petit budget La Pointe Courte. Son travail de pionnière a joué un rôle central dans le développement du mouvement cinématographique français de la Nouvelle Vague, très influent, de la fin des années 1950 et des années 1960. S’appuyant sur l’histoire de l’art, la littérature et la philosophie, ses films, photographies et installations artistiques se concentrent sur le réalisme documentaire, les questions féministes et le commentaire social avec un style expérimental distinctif. Tout au long de sa vie, elle a maintenu une relation fluide entre les formes photographiques et cinématographiques.
Varda a réalisé certaines de ses œuvres les plus importantes à Los Angeles. Elle c’est installée à Los Angeles en 1967 avec son mari, le cinéaste Jacques Demy. Elle vivait à Beverly Hills, conduisait une décapotable et côtoyait des stars de cinéma et des réalisateurs, parmi lesquels Harrison Ford, Jane Fonda et Michelangelo Antonioni. Varda a réalisé trois films à Los Angeles, Lions Love (… and Lies), Uncle Yanco et Black Panthers, des films réalisés en réponse à la conscience aiguë de Varda des moments politiquement et socialement chargés de cette époque. Agnès Varda est revenue seule à Los Angeles en 1981 pour tourner Murs Murs et Documenteur, avec l’intention de rendre sa vision sur la Cité des Anges.
Au cours des 15 dernières années de sa vie, Agnès Varda a continué à explorer les moyens d’introduire son travail dans des contextes totalement nouveaux et passionnants. En 2003, Hans Ulrich Obrist a invité Varda à participer à la Biennale d’art de Venise avec Patatutopia, une installation vidéo sur trois écrans contenant 700 kilos de pommes de terre, lui donnant une vigueur et un engagement renouvelés. Elle n’était désormais « plus une vieille cinéaste mais une jeune plasticienne ».
En 2017, Varda s’est associé au photographe et artiste français JR pour créer Faces Places, une collaboration improbable dans laquelle les deux parcourent la France rurale à la recherche de traditions perdues et de mœurs changeantes. Le film a été nominé pour l’Oscar du meilleur long métrage documentaire.
En 2015, Varda a reçu la Palme d’or d’honneur pour l’ensemble de sa carrière au Festival de Cannes. Elle a reçu un Oscar d’honneur en 2017, devenant ainsi la première femme cinéaste à recevoir ce prix. Varda est décédée à Paris en 2019 à l’âge de 91 ans.
Le travail d’Agnès Varda est présent dans de nombreuses collections internationales telles que : la Fondation Cartier pour l’Art Contemporain (Paris), le FRAC Lorraine (France), le MoMA (New York), le Musée Paul Valéry (France), le CAFA Art Museum (Pékin Chine), l’Institut Culturel Bernard Magrez (France), et LACMA (Los Angeles), Le Centre Pompidou (Paris).
Director’s Inspiration: Agnes Varda est actuellement à l’affiche à l’Academy Film Museum de Los Angeles jusqu’au 5 janvier 2025. Viva Varda, une rétrospective organisée par la Cinémathèque française s’ouvrira au Centre de Cultura Contemporània de Barcelona en juillet 2024. Hans Ulrich Obrist Archive, Chapitre Trois : Agnès Varda est à LUMA Arles, Arles, France jusqu’en mai 2024.
“Desire to See: Photographs by Agnès Varda” est organisée en collaboration avec Rani Singh.
Desire to See: Photographs by Agnès Varda
Du 29 février au 13 avril 2024
Fahey/Klein Gallery
148 N, avenue La Brea.
Los Angeles, Californie 90036
www.faheykleingallery.com
Réception de l’exposition : jeudi 29 février
Visite guidée de l’exposition avec Rosalie Varda : samedi 2 mars