Au cœur de mon travail, il y a la vision brisée, sombre, rendue au lyrisme. Mais un lyrisme qui se veut profondément réaliste. Avec les changements climatiques, le bonnet de bain symbolise d’une manière « absurde » la lutte de l’homme, vaine, ballotée par les pluies torrentielles, les vents dévastateurs et les tsunamis. De l’enfant à l’adulte jusqu’au point limite, du nord au sud, la désapprobation et l’indignation se mêlent aux bonnets vulnérables et anciens, des accessoires improbables et inefficaces face à la destruction puissante des éléments en furie. Quand la nature disparaîtra, le bonnet fleuri sera le souvenir du jour où les fleurs avaient leur parfum.
Fabienne Cresens