Pouvez-vous nous expliquer la raison pour laquelle vous vous êtes intéressée aux employées domestiques migrantes ? Et pourquoi avoir choisi en particulier cet angle du jour de repos : le dimanche ?
Ces femmes m’ont toujours fascinée. J’ai toujours vu en elles la représentation de combats croisés, sociaux et politiques. J’ai eu l’envie de les photographier hors de leur cadre professionnel, en tant que femmes et non « femmes de ménage » expression souvent employée par certains de mes concitoyens au Liban. J’emploie beaucoup le mot femme car au Liban, société encore patriarcale, être femme est un combat quotidien et je m’identifie à elles dans ce contexte-là. Le dimanche est leur seul jour de congés, le seul jour où l’on voit leur place dans la ville. Dans mes projets, j’utilise souvent le contexte de fête pour questionner la société et ce moment me semblait s’en approcher.
Retrouvez l’intégralité de l’interview de Myriam Boulos dans le catalogue de l’exposition C’est Beyrouth disponible à l’Institut des Cultures d’Islam.