Pourquoi vous intéressez-vous aux tatouages et à ceux de la communauté chiite en particulier?
En général, j’aime le tatouage spécialement le tatouage fait à la main.
Quand j’ai quitté le Liban, en 2003, le tatouage n’était pas très répandu entre musulmans. En 2015, à mon retour au Liban, j’ai vu un nombre croissant de musulmans chiites au Liban se faire tatouer avec des symboles religieux et d’autres symboles chiites.
J’ai commencé à parler avec des amis et j’ai découvert que la quasi-totalité des musulmans chiites se sont fait tatouer après la guerre en Syrie et que les tatouages sont plus que de l’art, [à travers les tatouages], nous pouvons montrer notre force et notre amour pour le prophète et sa famille.
Certains d’entre eux sont des combattants du Hezbollah, d’autres sont des civils mais tous ont la même idéologie.
Après avoir photographié toutes ces personnes, comment expliquez-vous ce phénomène?
La guerre en Syrie a montré la division entre les communautés musulmanes sunnites et chiites. Malheureusement, je ne sais pas si cette division va bientôt se terminer.
Pour vous, que disent ces images de Beyrouth?
Beyrouth, est une ville différente de toutes les villes du Moyen-Orient. Après 15 ans de guerre civile et de tensions au cours de la guerre en Syrie, vous avez toujours cette liberté impossible à trouver dans la plupart des pays musulmans.
C’est Beyrouth