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Exposition « C’est Beyrouth » à Paris – Interview de Mohamad Abdouni

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Votre travail Doris & Andrea fait partie d’un projet plus vaste appelé Nous pouvons raconter nos histoires, pouvez-vous nous en dire plus?

«Nous pouvons raconter nos propres histoires» est né du désir de reprendre le contrôle de notre propre récit en tant que communauté et de fournir de la documentation au sein de la communauté aux futures générations d’individus Arab Queer et LGBTQI ++. Il est frustrant pour la plupart d’entre nous, les créateurs arabes arabes et les arabes arabes en général, de constater un tel manque de documentation et presque pas d’archives de notre histoire queer et de devoir recourir à la documentation occidentale.

C’est là que «Nous pouvons raconter nos propres histoires» a commencé. C’est pourquoi ma publication «Cold Cuts» a été créée. C’est à ce moment-là que je passe le plus clair de mon temps à documenter les gens extraordinaires de ma communauté arabe, partout dans le monde.

Pourquoi étiez-vous intéressé par Doris et Andrea en particulier et non par une autre famille?

Pour être honnête, c’est plus Doris qu’Andrea qui a fait de cette histoire une histoire à raconter. J’ai rarement rencontré une mère aussi affectueuse, aimante et solidaire envers son enfant, quelles que soient leur orientation sexuelle ou leur identité de genre. Leur relation représentait pour moi un idéal retrouvé de la famille libanaise. La famille est très importante dans le monde arabe et son maintien repose le plus souvent sur le fait de ne pas toujours partager la vérité tout entière. Ici cependant, j’ai trouvé la force de ce lien familial dont nous, les Arabes, semblons être si fiers, mais c’était encore plus vrai, car personne ne se cachait une partie de lui-même, ils partageaient l’ensemble de leur vérité. J’ai trouvé ça beau.

En même temps que l’exposition, vous publiez un numéro spécial de votre magazine Cold Cuts dans lequel vous présentez l’ensemble de votre série de Doris & Andréa, pouvez-vous nous expliquer votre approche de cette revue?

En ce qui concerne cette série hors série en édition limitée, je voulais simplement créer un album photo représentant tous les aspects de leur relation, leur vie indépendante, leur cadre intime. Je ne sais pas si j’ai pu accomplir exactement ce que je voulais tout au long de cette opération, mais j’examinant la preuve que j’ai sous les yeux pour le moment, feuilletant celle-ci, j’ai les yeux pleins de larmes. Je veux commencer une conversation, cela vaut pour tout ce que je fais.

 

C’est Beyrouth
Du 28 mars au au 28 juillet 2019
Espace Stephenson
56, rue Stephenson
75018 Paris
Espace Léon
19, rue Léon – 75018 Paris

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