Sophie Hatier photographie les pensionnaires de « L’Académie Equestre de Versailles » de Bartabas. A travers son regard elle les humanise, révélant à chacun sa personnalité, immanquablement, malgré le fait qu’ils se ressemblent.
Sophie Hatier propose une série de portraits des pensionnaires de « L’Académie Equestre de Versailles » dirigée par Bartabas.
Les images pauvres en tonalités et en contrastes deviennent des monochromes riches en facettes et en interprétations. Par association on croit distinguer l’élégance, le tempérament, la passion, la gentillesse, la souveraineté, l’individualité et le caractère du cheval. Il y a aussi de la grâce et du mystère. On discerne une certaine autonomie, la volonté de l’animal, sa liberté préservée dans un entourage recadré par la photographie et montré devant le fond géométrique d’un mur en pierre de Versailles. Ce mur semble vouloir être à l’image de l’animal, à savoir tout en camouflage.
Les naseaux – à imaginer au toucher – tout doux. La crinière longue et soignée. Le pelage brillant et sain. Les yeux grands ouverts et clairs, de divers bleus avec une pointe de gris ? Le crin lisse dessine un paysage caressé par le vent. Pour l’oeil du contemplateur : une vallée vaste et ondulée.
La robe lumineuse et soyeuse se présente en blanc, comparable au Camarillo white (se rapportant à une race spécifique). Elle apparaît en blanc pur, blanc crémeux et blanc gris. Spécifiée de cremello ou perlino, légèrement beige ou bien de palomino, parfois avec un voile doré, brillant, lumineux, scintillant. Le monochrome puise en profondeur et décrit une star s’appelant « Marilyn », toute blonde.
Sophie Hatier est membre du collectif « France(s) Territoire Liquide ». A Paris, elle est représentée par la Galerie Djeziri- Bonn. Après avoir débuté en tant que photographe scénographique (pour le TNS, The National Théâtre de Strasbourg), elle est devenue journaliste. (Voyages et reportages en Bosnie-Herzégovine, Croatie, Mongolie, Arménie, Argentine, Cambodge, et d’autres)
L’exposition fait partie de la saison photographique 2017 – 2018 de Clervaux – cité de l’image : De tous les noirs et blancs.
De l’opposition distincte entre le noir et le blanc naît le vague pressentiment qu’il y a plus, qu’il y a plus complexe, la nécessité de différencier. Et bien, la photographie ne fait pas exception ni dans sa mission artistique, ni dans son approche documentaire.
La rupture se fait d’abord en surface, puis dans les couches inférieures. Dans la fenêtre de l’oeil photographique tout vit, les choses à l’avant plan et celles en profondeurs. Comme des vagues qui s’enroulent sur elles-mêmes, les nuances se confondent en faveur de l’incertain, mais aussi de la pluralité. Le flou brouille les frontières. Tout brille dans la lumière. Tout scintille dans l’ombre.
La nouvelle saison d’images photographiques est basée sur des vérités multiples et se situe en plein milieu du jour et de la nuit. Elle est enregistrée dans toutes les couleurs noires et blanches.
Plus d’informations sur www.clervauximage.lu
Informations
Clervaux - cité de l'image / Arcades I
Grand-rue, Clervaux, Luxembourg
29 septembre 2017 au 28 septembre 2018