Robert Delpire, disparu le 26 septembre 2017, restera comme l’une des figures capitales de l’histoire de la photographie. Avec plus de cinq cents titres, il a donné au livre photo la place qu’il a aujourd’hui dans l’édition. Il a été l’ami et l’éditeur de Lartigue, Brassaï, Cartier-Bresson, Capa, Bischof… C’est à lui que l’on doit Les Américains de Robert Frank. À lui que beaucoup de photographes contemporains de tous les pays doivent d’être sur les rayons des bibliothèques et il est l’un des premiers à avoir reconnu l’intérêt de la photographie anonyme.
Sa rigueur et sa qualité d’éditeur, l’importance attachée aux textes, ont fait de chacun des livres qu’il a publiés des ouvrages recherchés et précieux. Mais, il a également créé des collections qui font référence, dont Photo Poche, bien sûr, qui est depuis trente-cinq ans la collection de livres photo la plus vendue dans le monde et grâce à laquelle plusieurs générations d’amateurs se sont initiés à la photographie. Avec plus de deux cents expositions – en France et dans le monde – Robert Delpire a aussi été l’un des principaux acteurs de l’entrée de la photographie dans les galeries, les musées et les espaces publics.
Ce que l’on sait moins, ou ce qui fut sous-jacent à son travail, c’est que Robert Delpire a soutenu de nombreuses causes et soutenu les photographes qui se consacrent aux problèmes sociaux. Qu’il s’agisse des exclus, des réfugiés, des victimes ou des malades… Il a aidé toutes les organisations humanitaires qui ont fait appel à lui : Amnesty, Reporters Sans Frontières, les petits frères des Pauvres notamment. Avec son talent et ses moyens, son efficacité et sa sensibilité. Aujourd’hui, une exposition à la galerie Fait & Cause, à Paris, rend ainsi homme à Robert Delpire en explorant cette facette de l’homme.
Informations
Galerie Fait & Cause
58 rue Quincampoix 75004 Paris France
30 novembre 2017 au 13 janvier 2018