L’installation conçue par Raphaël Dallaporta à partir de prises de vue réalisées dans la grotte Chauvet immerge le visiteur dans l’atmosphère unique de ce paysage millénaire et de ses dessins, premiers connus de l’Humanité.
Qui n’a jamais rêvé de se retrouver face aux premiers dessins connus de l’Humanité ? Ceux tracés par nos ancêtres dans les gorges de l’Ardèche, inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco depuis le 22 juin 2014, le site géologique de la grotte ornée du Pont-d’Arc, dite Grotte Chauvet, furent naturellement préservés pendant plus de 20 000 ans avant d’être redécouverts en 1994. Si l’accès en est depuis strictement réservé aux scientifiques, quelques exceptions sont faites. Lauréat en 2014 d’un concours photographique, Raphaël Dallaporta a conçu spécialement pour la grotte un dispositif de prise de vue automatisé qui lui a permis de recomposer en images ses volumes complexes et ses détails.
Lors de trois descentes, il a capturé plusieurs panoramas pour saisir toute l’intensité des lieux. En montrant sur grand écran ces prises de vue en noir et blanc, déployées sous forme de planisphères selon le modèle conçu en 1946 par l’inventeur américain Richard Buckminster Fuller et accompagnées d’une composition sonore conçue spécialement, l’installation offre une lecture inédite de ces paysages. Le visiteur est immergé dans des images au mouvement légèrement déstabilisant, qui agit, explique l’artiste, comme une « métaphore du mouvement du monde, de la rotation de la terre et des planètes, référence à l’hypothèse anthropologique selon laquelle les cavernes et le cosmos seraient reliés ». Une manière, au-delà du témoignage archéologique, d’inviter le visiteur à prendre le temps d’un nouveau rituel avec l’image.
Pour plus d’informations: http://www.104.fr
Informations
Le CENTQUATRE-PARIS
5 Rue Curial, 75019 Paris France
13 octobre 2018 au 06 janvier 2019