Les œuvres complètes de Paul Almasy sont disponibles. Enfin! – on est tenté de dire. Après 22 ans d’archivage, de traitement, de conservation et de visualisation, toutes les expositions de la carrière remarquable du photographe sont emballés dans des boîtes, avec toutes ses œuvres, prêtes à être exposées et admirées. Ouvrant cette « deuxième » première mondiale depuis 1999, la septième exposition de la galerie utilise fièrement le titre si souvent attribué à Paul Almasy, diplomate de formation, au sein des institutions des Nations Unies: « L’Œil de l’OMS ». L’exposition souhaite montrer pourquoi l’aristocrate hongrois Paul Almasy reste unique dans l’histoire de la photographie: en gardant ses distances, il a préservé la dignité de ses sujets. Il n’a pas souscrit à la croyance largement acceptée de Capa selon laquelle se rapprocher des gens conduirait à une meilleure image. La dialectique naturelle de sa noblesse a développé en lui une approche à la fois courageuse et timide, caractérisée par son humanisme visiblement empathique. Ses collègues, en particulier ses collègues photographes de l’OMS tels que Eduard Boubat, Robert Capa, le cheval de bataille parmi les photographes, Robert Doisneau, Marc Riboud ou David Seymour, co-fondateur de Magnum à Paris, l’admirait pour cela.
En raison de son héritage, Almasy avait accès aux cours des empereurs et des rois, des pachas, des shahs et des sultans, ce qui explique pourquoi il s’est toujours démarqué comme un solitaire. Taillé dans un tissu différent de celui du Bohème de ses collègues parisiens, il a gardé toute sa vie ses distances avec les personnes rencontrées lors de ses voyages, facilité par son objectif, mais avec sympathie et affection. « La coïncidence a tout décidé », me dit-il modestement. Serait-ce vrai? Son approche désarmante des gens, la triade d’empathie, d’ouverture et de curiosité, a veillé à les rencontrer sur un pied d’égalité. On ne trouve aucune trace d’arrogance ou de présomption dans ses représentations de la pauvreté ou de la misère. D’un autre côté, ses portraits d’empereurs, de rois, de despotes et de politiciens, soigneusement conçus pour interdire la coïncidence de leur vain cercle de pouvoir, paraissent courtois et banals. Chacune des «œuvres» d’Almasy révèle cependant un dialogue avec toutes les personnes rencontrées et rencontrées de manière visible et durable, préservé pour la postérité. Ce reportage photo est l’œuvre et la voix d’un véritable citoyen du monde. Il démontre encore et encore une vérité importante: la dignité humaine est inviolable.
L’œuvre de Paul Almasy est un exploit historique de la photographie sur le siècle de la mobilité. C’est aussi une collection de ses modes de transport – mettant en vedette tout ce qui bouge. Et des images de Paul Almasy lui-même, une progression des premiers selfies peint un autoportrait de mouvements constants s’étalant sur un demi-siècle: Almasy à pied et à cheval, chevauchant un âne, un chameau, un dromadaire, Almasy transporté à travers la jungle de Madagascar en une berline, Almasy dans la Citroën du BIZ de l’Algérie, Almasy sur une barge, Almasy à bord du ‘Monte Rosa’, Almasy à la balustrade de la ‘Raine Astrid’, Almasy sur un dirigeable zeppelin, dans un ballon amarré, dans un bus, sur le Sahara Express, sur une draisine sur rails dans les Andes, Almasy sur un voilier au large de l’Argentine, et à partir des années 1930 Almasy dans les avions, sur le porte-avions « Midway » dans l’Atlantique, et plus tard encore dans une Volkswagen Beetle dans les montagnes péruviennes. Vers la fin de sa carrière dans le reportage, combien lucide et prosaïque – on est en 1975 – l’image de lui dans un embouteillage sur La Périphérie de Paris. En constante évolution pour les Gazettes de classe mondiale, son style de vie mobile en tant que journaliste lui a accordé un âge presque biblique de 97 ans. Et avec lui, l’ère de l’augmentation des mouvements et de la mobilité, vieillie et fatiguée.
En commençant par l’exposition « The Eye of the WHO » au printemps 2020, une exposition sera à suivre chaque année, présentant progressivement au spectateur les œuvres complètes d’Almasy. Aussi la seule édition valable, strictement limitée et signée de 10 exemplaires décrété par Almasy comme son œuvre complète sera disponible. Les tirages des œuvres complètes, seront disponibles au prix spécial de 2000 euros (plus TVA et frais de port) pour un jour seulement (21.02.2020 de 00:00 à 24:00 CET) via Kleinschmidt Fine Photographs pour marquer l’ouverture de la septième exposition fin février. Le prix de vente spécial sera appliqué à toutes les commandes entrantes portant l’heure du serveur de cette date. Après cela, les chefs-d’œuvre peuvent être obtenus au prix de vente normal.
Plus d’informations sur : http://www.klauskleinschmidt.de
Informations
Kleinschmidt Fine Photographs
Steubenstraße 17, 65189 Wiesbaden, Allemagne
28 février 2020 au 03 avril 2020