Olaf Otto Becker s’intéresse à la relation entre l’homme et l’environnement naturel qu’il habite. A l’aide de ses photographies il se fait témoin de notre époque, nous révélant comment les surfaces naturelles sont lentement anéanties par les activités humaines. Ses photos nous dévoilent l’impact de l’activité humaine sur la nature encore existente, ainsi que la naissance de “substituts de nature” artificiels.
« Mes images sont une tentative de rapporter ce que j’ai vu de mes propres yeux et de ce qui m’a profondément touché. Pendant longtemps j’ai visité des lieux où des être humains côtoyaient une nature vierge, directement ou indirectement, et j’ai pu malheureusement observer comment ces endroits disparaissaient à une vitesse alarmante. Le pouvoir de notre système économique est devenu tellement étendu et si flou, que celui-ci devient difficilement saisissable. Face aux désirs d’amélioration et aux lois extérieures, les grandes sociétés ont tendance à réagir uniquement par des changements de positions stratégiques. Il y a de bonnes raisons de penser que par notre opportunisme et nos besoins matériels élevés, ainsi que par la surpopulation sur terre, notre planète est en train de subir des changements rapides et incontrôlables.
Depuis des décennies, les êtres humains détruisent des forêts primaires qui se sont développées depuis des millions d’années. Simultanément, dans les mégapoles à travers le monde, des hommes créent une nouvelle forme de nature, issue de leur imaginaire, qu’ils transforment en produit.
« Reading the Landscape » présente trois visions de la nature présentes dans les forêts primaires d’Indonésie et de Malaisie : la nature dans son état intact, la nature ravagée et la nature artificielle. Le projet, dans son ensemble, documente cette inévitable évolution écologique et économique, qui a atteint un point de non retour. »
Olaf Otto Becker est né en Allemagne en 1959 et a étudié la communication et la philosophie dans les années 90. Il combine une approche personnelle et artistique avec une pratique documentaire et un questionnement socioculturel. Ses photographies possèdent une dimension poétique, servant à documenter les mécanismes du monde actuel.
L’exposition fait partie de la saison photographique 2017 – 2018 de Clervaux – cité de l’image : De tous les noirs et blancs.
De l’opposition distincte entre le noir et le blanc naît le vague pressentiment qu’il y a plus, qu’il y a plus complexe, la nécessité de différencier. Et bien, la photographie ne fait pas exception ni dans sa mission artistique, ni dans son approche documentaire.
La rupture se fait d’abord en surface, puis dans les couches inférieures. Dans la fenêtre de l’oeil photographique tout vit, les choses à l’avant plan et celles en profondeurs. Comme des vagues qui s’enroulent sur elles-mêmes, les nuances se confondent en faveur de l’incertain, mais aussi de la pluralité. Le flou brouille les frontières. Tout brille dans la lumière. Tout scintille dans l’ombre.
La nouvelle saison d’images photographiques est basée sur des vérités multiples et se situe en plein milieu du jour et de la nuit. Elle est enregistrée dans toutes les couleurs noires et blanches.
Plus d’informations sur www.clervauximage.lu
Informations
Clervaux - cité de l'image / Echappée belle
Place du marché, Clervaux, Luxembourg
29 septembre 2017 au 28 septembre 2018