« Ouvrir grand les yeux sur une lumière colorée, puis les fermer fort, longtemps, et chercher des couleurs surnaturelles aux formes inédites projetées sur l’écran rétinien. Prévisions perturbées. » (Nicolas Baghir)
Cette nouvelle série toujours plus onirique s’inscrit dans la continuité de l’oeuvre de Baghir. Depuis des années, il explore les possibilités du film 35 mm, jouant avec des filtres conçus par ses soins, recherchant des conditions d’exposition et de lumière très particulières.
Ses photographies s’inscrivent dans la tradition pictorialiste inaugurée à la fin du XIXe siècle (Robert Demachy, Alvin Coburn, Edward Steichen). Les pictorialistes s’attachent à mettre en avant la vision du sujet et à transformer le réel à l’aide de procédés variés tels que le flou ou des effets de clair-obscur, ou encore de techniques sophistiquées de tirages. Leur ambition a été de rompre avec une vision industrielle de la photographie pour privilégier la sensibilité artistique des photographes. C’est Albert Steiglitz (1864-1946) qui s’imposa réellement comme le chef de file de ce mouvement, imposant la photographie à travers sa revue « Camera Works » et organisant les premières expositions muséales à New York.
Dans ses Variations 2.18, son approche créative évolue : il quitte le seul noir et blanc, l’arbre solitaire de la plaine et les lignes d’horizon pour s’enfoncer dans la forêt. Baghir observe ces formes naturelles en s’intéressant aux « couleurs surnaturelles qu’elles projettent sur l’écran rétinien ». Quand il revient au noir et blanc, Il joue avec le grain de l’image et les nuances de gris mais la lumière joue le rôle principal dans cette nouvelle série. Baghir offre ainsi sa vision personnelle mais fidèle à sa démarche, il laisse le spectateur décrypter l’image et en construire l’histoire.
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Informations
Galerie Photo 12
10 - 14, rue des Jardins Saint-Paul, 75004 Paris France
26 janvier 2018 au 11 mars 2018