Depuis maintenant près de sept ans, le photographe Nicola Lo Calzo documente les multiples descendances et les manifestations diverses des mémoires de l’esclavage colonial, des résistances à celui-ci, de ses abolitions. Il documente ces mémoires parce qu’elles font œuvre de vie, parce qu’elles irriguent notre présent de savoirs et d’une connaissance de l’autre qui nous est essentielle. Il a fait sienne l’affirmation d’Edouard Glissant selon laquelle « L’oubli offense, et la mémoire, quand elle est partagée, abolit cette offense. Chacun de nous a besoin de la mémoire de l’autre, parce qu’il n’y va pas d’une vertu de compassion ni de charité, mais d’une lucidité nouvelle dans un processus de la Relation. Et si nous voulons partager la beauté du monde, si nous voulons être solidaires de ses souffrances, nous devons apprendre à nous souvenir ensemble ». La quête de Nicola Lo Calzo l’a amené des rivages de l’Afrique de l’Ouest (Tchamba), aux périphéries de Port au Prince (Ayiti), en passant par les Mornes de la Guadeloupe (Mas), les quartiers oubliés de la Nouvelle Orléans (Casta), les faubourgs populaires de Santiago de Cuba (Regla), ou les rives du fleuve Maroni (Obia).
Informations
La Balsa Arte
Carrera 5 # 26c-47 Local 6 Torre C Bogotá Colombia
21 octobre 2017 au 20 janvier 2018