Il est depuis la fin des années 1970 un photographe de mode réputé, de Vogue à Vanity Fair, de campagnes pour marques prestigieuses à des portraits de célébrités. Né en 1954 à Zurich, Michel Comte a aussi collaboré à la Croix-Rouge et s’est occupé de sa propre fondation humanitaire. Il est depuis toujours sensibilisé à la gestion des ressources naturelles, en particulier l’eau.
En 1986, Michel Comte passe quelques mois au Tibet. Un jour, il rencontre un groupe de Chinois dans un monastère. « Nous avons engagé la conversation », explique le photographe par téléphone depuis Zurich, où il vient de se réinstaller après avoir longtemps vécu aux Etats-Unis. « C’étaient des scientifiques. Ils m’ont dit que la Chine n’était pas au Tibet pour des raisons politiques ou religieuses. Mais parce que la région était la réserve d’eau de leur pays. Et que cette réserve serait un jour, dans 20 ou 25 ans, menacée par un phénomène climatique : la fonte des glaciers. »
Dès ce moment, en parallèle à son travail dans la mode et la publicité, Michel Comte entreprend de documenter la situation des géants de glace. Dans les Alpes, l’Himalaya, la Colombie-Britannique, les Andes, le Spitzberg. En trente ans d’observations, il a constaté leur recul, d’abord lent, puis rapide, désormais alarmant.
L’exposition comporte du mapping video, de la sculpture, des sons, des installations, comme ces petites montagnes en glace qui fondent dans une vitrine. Elle n’a d’autre ambition que de sensibiliser, par l’art, les visiteurs à une menace toujours plus inquiétante. Son titre est Light, comme la ressource première de la photographie. « Et parce que je reste une personne optimiste », conclut Michel Comte.
Informations
MAXXI, Museo nazionale delle arti del XXI secolo
Via Guido Reni 4A 00196 Rome, Italy
14 novembre 2017 au 10 décembre 2017