Les décors fascinent la photographe bordelaise. De longue date. À Paris, à la Fémis, elle s’immerge dans leurs ateliers de construction. Plus tard, à Bucarest, elle investit les studios de cinéma de la ville. D’un trottoir à l’autre, elle change de lieu, de pays, d’époque…
Interpellée par la disparition de l’île de Trompeloup, au large de Pauillac, Maitetxu Etcheverria pose depuis deux ans son regard sur le chapelet d’îles de l’estuaire de la Gironde. Cette série de 25 photographies fige un environnement en constante mutation. Des îles de l’estuaire dont les contours fluctuent en fonction des courants du fleuve et dont les paysages évoluent au rythme du travail des saisonniers agricoles.
Certaines de ces îles ont été habitées et cultivées au cours des siècles derniers. Une dizaine d’entre elles ont ainsi été investies par l’homme. Peu à peu désertées au gré du temps et des changements agricoles, ces îles ont finalement vu la nature reprendre ses droits sur les digues laissées à l’abandon. Aujourd’hui, elles apparaissent comme un héritage culturel et géologique à préserver.
La série Voyages insulaires est co-produite par le Frac Aquitaine, l’IDDAC, arrêt sur l’image galerie et le Château Palmer, avec le soutien du Conseil départemental de la Gironde, de Gens d’estuaire, du Centre d’Art Contemporain Photographique – Villa Pérochon (CACP) de Niort et de Central DUPON Images. Elle a permis à Maitetxu Etcheverria de bénéficier en 2017 de l’Aide Individuelle à la Création de la Drac Nouvelle-Aquitaine.
Informations
Château Palmer
Margaux, France
02 septembre 2017 au 20 décembre 2017