Depuis quelques années, les experts en art contemporain se tournent avec intérêt vers le travail d’un certain groupe de photographes de mode, car ils ont constaté que les mises en scène de ces derniers, inspirées par la littérature, l’opéra, le théâtre ou le cinéma, suggéraient avec finesse les désirs subconscients de notre époque.
Mode et Fine Art intimement liés, sans frontière précise : l’œuvre évocatrice et ambigüe de Jacques Olivar est un remarquable exemple de cette tendance. Il sait exactement comment insuffler l’état d’esprit de notre monde dans une narration visuelle. Les images de Jacques Olivar semblent empruntées au cinéma de l’Age d’or du Technicolor, lorsqu’après le rugissement du lion de la MGM, désir, passion, nostalgie, souffrance et drame se déployaient inexorablement.
Les femmes photographiées par Jacques Olivar sont à la fois des héroïnes et des êtres vulnérables. Jacques Olivar met en scène chaque détail avec précision, tout en nous accordant l’espace nécessaire pour inventer notre propre histoire. Comme les photographes de mode Helmut Newton ou Guy Bourdin, Jacques Olivar maîtrise l’art de la suggestion, de la séduction visuelle et du suspense.
Ainsi, lorsque l’on regarde ses images, on se demande obligatoirement ce qu’il s’est passé une fraction de seconde avant et après l’instant capturé par la photographie. Fermez les yeux, montez toutes les images en une seule séquence, rêvez éveillé un moment, laissez libre cours à votre cinéma intérieur : le film va commencer. Les protagonistes de Jacques Olivar, c’est vous – que vous soyez homme ou femme – et nous sommes eux. Il sait alors allier beauté, séduction et sensualité à une inlassable fascination pour le récit.
Informations
Galerie Artcube
9 place Fürstenberg 75006 Paris France
03 novembre 2017 au 09 décembre 2017