La galerie Stephen Bulger a le plaisir de présenter « Murder », sa deuxième exposition personnelle de l’œuvre du photographe canadien Guillaume Simoneau. Des exemplaires signés du livre 2019 de Guillaume, Murder, MACK Books, sont également disponibles à l’achat.
« Murder » a été produit au printemps 2016 et 2017 dans la préfecture sismique de Saga et la région montagneuse de Kanazawa, au Japon. Après s’être tourné vers les grands espaces pour nous apporter « Experimental Lake », Simoneau opte désormais pour un récit plus personnel et plus intime rappelant l’énorme charge émotionnelle émanant de son livre Love and War (Dewi Lewis, 2013).
« Ce corpus est une réponse : un dialogue intemporel avec l’œuvre de ma mère, Jeanne d’Arc Fournier, ainsi qu’un hommage-attaque à la célèbre série Ravens du photographe japonais Masahisa Fukase (1934-2012) », déclare Simoneau.
Simoneau avait environ quatre ans lorsque son père a abattu un arbre qui abritait un nid rempli de bébés corbeaux. Il était à une quinzaine de mètres du lieu de l’accident et se souvient encore des croassements plaintifs. C’est ainsi que sa famille est devenue, malgré elle, le foyer d’accueil de quatre jeunes corvidés espiègles. La mère de Simoneau, armée d’une caméra japonaise Mamiya / Sekor, a documenté la nouvelle relation expérimentale. Le souvenir de ces événements et la série de travaux de sa mère ont poussé Simoneau à développer ce dialogue improbable, près de 35 ans plus tard.
Au même moment, de l’autre côté du Pacifique, Masahisa Fukase produisait son livre Karasu (Ravens). Créé principalement dans la région de Hokkaido et dans la préfecture de Kanazawa, cet obscur chef-d’œuvre d’après-guerre reste l’une des collections d’images les plus importantes jamais publiées au Japon.
Dans « Murder », les œuvres de Simoneau cherchent à honorer le maître japonais d’une manière violente et moderne. Cette même violence, juxtaposée au calme et à la douceur des images instinctives de sa mère, suppose une vision romantique – peut-être même édulcorée – à la fois de son enfance et du passé. L’omniprésence de telles oppositions et tensions dans l’œuvre de Simoneau est due à son intérêt premier sur la présence simultanée du pouvoir et de la vulnérabilité, sur la coexistence unique et fugace des forces et des faiblesses. Le sublime, l’horrible, l’attention, la négligence, la jeunesse, la vieillesse, la douceur, la violence, le jour, la nuit, la vie et la mort : les couches sont multiples et la proposition complexe.
Les œuvres prennent la forme d’histoires fragmentées, reflétant l’extraordinaire complexité du monde dans lequel nous vivons. Ils sont racontés dans un récit non linéaire où les faits cèdent la place aux perspectives et les vérités aux opinions.
Informations pratiques
Dates de l’exposition : 12 septembre – 17 octobre 2020*
Présence de Guillaume Simoneau prévue les :
Vendredi 11 septembre, 16h-20h et samedi 12 septembre, 11h-18h. Veuillez utiliser notre réservation en ligne ou appeler la galerie pour planifier votre visite.
*La galerie est ouverte sur rendez-vous du mardi au samedi de 11h à 17h.
Pour planifier une visite, veuillez utiliser stephenbulgergallery.appointlet.com ou appeler la galerie au 416.504.0575. Pour plus d’informations sur les nouvelles procédures de la galerie, visitez bulgergallery.com
Informations
Stephen Bulger Gallery
1356 Dundas Street West Toronto ON M6J 1Y2 Canada
12 septembre 2020 au 17 octobre 2020