Supraworld se déploie comme un conte de fées contemporain sur la liberté, les perspectives différentes et l’industrie avicole.
Dans son récit poétique se trouve une communauté de volailles en liberté chanceuse, se mêlant aux oiseaux sauvages parmi les arbres anciens et les plantes du magique parc du Palais de Cristal à Porto, Portugal – un « poumon vert » historique d’une importance profonde dans l’histoire de la ville. « Supra » signifie au-dessus, au-delà ou transcendant, où les oiseaux servent de métaphore poignante, soulignant leur capacité à naviguer à la fois dans les cieux et dans le monde terrestre. Tout au long de l’histoire humaine, les oiseaux ont servi de symboles puissants de spiritualité, représentant la liberté, la paix, la force et la beauté, exprimant dans leur symbolisme le voyage transformateur de l’âme.
Des scènes surréalistes émergent et disparaissent, contrastant avec les dures réalités de l’élevage industriel de volailles en masse sur fond de déclin mondial de la biodiversité dans l’interconnexion des écosystèmes et de la civilisation humaine. Dans l’industrie, leur vie est réduite à quelques jours, semaines ou jusqu’à un an et demi, tandis que leur durée de vie naturelle peut s’étendre à dix ans et plus. Les portraits transcendent de simples discussions sur les choix alimentaires ; au lieu de cela, ils nous invitent à nous connecter, à voir et à ressentir à travers leurs yeux, et à rencontrer notre propre paysage émotionnel riche en leur présence. Des interventions à la fois dans les photographies fixes et animées se produisent dans les cieux, tout en laissant les oiseaux et les autres scènes intactes. Le travail est présenté sous forme de vidéo avec des photographies animées et quatre grandes impressions d’oiseaux sur textile.
À travers Supraworld, nous amplifions également les voix des communautés marginalisées, tissant une histoire qui s’étend au-delà du domaine aviaire pour réfléchir à la culture de consommation et à l’égoïsme inhérent à l’humanité, juxtaposé à sa capacité d’amour inconditionnel. Cette exploration poignante met en lumière les voix souvent négligées des sans-voix, résonnant avec les récits silencieux prévalents dans notre société aujourd’hui.
La vidéo avec des photo-animations améliore la perception de la magie de l’enfance dans un royaume de guérison grâce à une perception sensorielle élargie au-delà du rationnel. Souligné par des tambours indiens Navajo hypnotiques et des chants d’oiseaux, le conte sert de parabole moderne, invoquant le pouvoir séculaire des histoires pour stimuler l’imagination et la sagesse tant chez les jeunes que chez les vieux. Dans une ère exigeante où les pressions sociétales et politiques exigent une performance et une adaptation constantes, nourrir la créativité sans se fier uniquement aux appareils numériques devient primordial.
S’engager dans des activités créatives stimule de nouveaux chemins neuronaux, améliorant les compétences en résolution de problèmes et le bien-être dans un paysage en constante évolution d’écrans et d’IA. Dans Supraworld, les oiseaux, les arbres et les plantes sont au centre de la scène. Contempler au milieu des phénomènes météorologiques changeants sous un ciel étoilé évoque un sentiment d’humilité, nous rappelant doucement que l’ordre intemporel dans le cosmos est intimement lié à l’essence même de notre existence terrestre. Les frontières entre l’utopie et la réalité s’estompent ici, inspirant des perspectives et des solutions constructives dans des temps dystopiques.
Événement !
Samedi 23 mars 2024, de 16h à 19h
Présentation de Supraworld, performances, musiquu, conversations et cocktail.
Entrée gratuite
Informations
Centro Português de Fotografia (CPF)
Antiga Cadeia e Tribunal de Relação, Largo Amor de Predição, 4
11 novembre 2023 au 31 mars 2024