La série « Empire of Dust » explore les caractéristiques sociales et esthétiques d’un paysage modifié par la présence de constructions inachevées : les ecomostri, ces créatures de béton dressées au creux d’une vallée, ou sur le flanc d’une colline. Ces formes indéfinies, entre ruines à venir et sculptures potentielles, dessinent les contours d’un étrange présent entre la dystopie et l’utopie, irréel, statique, un pan d’histoire sur lequel plane avec poésie le spectre de la fin d’un certain monde.
En s’interrogeant sur la notion de territoire à construire, à s’approprier ou à redéfinir artistiquement, Amélie Labourdette cherche à révéler les multiples strates d’identités et de temporalités d’un paysage.
Pour le critique d’art et commissaire d’exposition Théo-Mario Coppola : « La série Empire of Dust livre les traces d’une archéologie du présent. L’artiste ne les fixe pas pour les intégrer à un catalogue raisonné à la manière de Bernd et Hilla Becher, mais les choisit plutôt pour construire un ensemble de formes sculpturales. Ces architectures sont aussi saisies pour leur force et leur présence physique, prises dans un environnement naturel. Elles sont l’expression d’une émotion individuelle, d’une relation du corps à l’architecture, d’un journal d’exploration ».
Informations
Galerie Thierry Bigaignon
9, rue Charlot, 75003 Paris, France
09 novembre 2017 au 23 décembre 2017