Tout au long des kilomètres de côtes espagnoles, le vide envahit les rues, les parcs aquatiques, les appartements, les complexes hôteliers, et même les cités balnéaires. Les décennies de développement urbain intense au nom de l’industrie touristique ont changé radicalement le paysage, au point de le transformer en une immense surface couverte d’asphalte, de piscines et de palmiers décoratifs. En été, les promenades, les bars, les terrasses, les hôtels et les appartements sont constamment constellés de maillots de bain et de serviettes, de voitures et de bicyclettes, de paellas et de bières. Le reste de l’année, la majorité de l’année, il n’y a rien. Le vide. Les stores baissés. Fermés pour les (non) vacances. La morte saison.
Oriol Clavera est né en 1978 à Barcelone, en Espagne. He est photojournaliste depuis 1999.