Les Teddy Boys, anciennement appelés les Cosh Boys, ont été les premiers gangs de rockers anglais apparus dans les années 50 dans l’East End de Londres. Reconnaissables grâce à un code vestimentaire emprunté à l’aristocratie anglaise du début du XXème siècles par pur provocation, étant majoritairement issues de la classe ouvrière, ils portaient une longue veste avec des colliers de velours, le drap jacket, ainsi que des pantalons cigarettes à boutons, les Drain Pipe, des socquettes de couleurs et de fines cravates Jim. Les Edwardians, ainsi surnommés en référence à Edward VII – dont le surnom n’était autre que Teddy – étaient chaussés de Suède Gibson Shoes, ancêtres des célèbres Creepers. Leurs cheveux étaient plutôt longs, coiffés en banane sur le dessus et se terminant en Ducktail – queue de canard – derrière la tête. Par ailleurs, ils adopteront le rock’n’roll américain comme musique de référence. Certains porteront même le Perfecto en cuir et les bottes de moto comme leurs homologues outre atlantique.
The Daily Express aurait été le premier journal a utilisé le terme Teddy Boys dans un article de 1953, relatant ainsi les nombreux actes de violences commis par ces bandes.
Cette série de portraits a été réalisée avec un vieux Rolleiflex 6X6, lors d’un rassemblement Teddy Boy qui a lieu chaque hiver dans le Morbihan, en Bretagne. Au moins trois générations y étaient représentées. Ce mouvement, dont la violence a pratiquement disparue au profit de la musique, se caractérise aujourd’hui par son communautarisme déterminé en même temps que par une identité culturelle plus qu’affirmée dans toute l’Europe.
Erwan Vivier