Qatar
Qatar, ton peuple a été au fil du temps marchand de perles, pêcheur émérite, guerrier, homme d’affaire, financier, tout en gardant un orteil sur la ligne de tes frontières pour toujours rester en contact avec sa terre.
Doha l’Ambitieuse dont le développement nous montre combien la ligne entre conservatisme et capitalisme peut être fine, tout comme quand le son mystique de l’Adhan s’accorde avec celui plus mécanique des tractopelles, et les voix des travailleurs urbains.
On peux découvrir tout cela au bords des routes en croisant des hommes assis par terre avec le sourire large dès les premières heures du jours, où les files de bus Tata organisent le transport de ces mains prêtes à oeuvrer sur les sites de construction et qui attendrons sur les parkings la fin du prochain shift.
Le karat chai parfume les cabanes de chantier et les ensembles d’habitations où la bannette chaude est de rigueur comme dans toutes les exploitations qui tournent au même rythme que les aiguilles de l’horloge ou des montres que l’on répare sur le trottoir.
Aujourd’hui on entends parler de toi tous les jours, sans vraiment te connaitre. Les rumeurs, les « on le dit » ont parfois tendance à dépeindre tout les visages possible pour que chacun puisse ce faire sa propre idée, sans même savoir ni vouloir.
Pour ma part je suis venu, j’ai vu , j’ai photographié, échangé avec des habitants de toutes les classes, j’en ai ramené une lecture simple, apolitique, sans jugement, dans le respect total de ce que j’ai rencontré.
Cette vision, je la livre à travers un extrait une vingtaine afin de montrer qui tu es à mes yeux.
Eric Lepeingle
