« Quand ma vie sur terre sera terminée, portez mon corps jusqu’à la mer, Ne donnez rien au croque-mort, laissez les sirènes jouer avec moi »
Paroles de Let the Mermaids Flirt With Me de Mississippi John Hurt
L’histoire de fond est le road-trip que nous avons fait, moi et mon ami écrivain Javier de Pison, de Miami Beach jusqu’à la pointe de la Floride en passant par Ft. Lauderdale et son Wreck Bar et par Weeki Wachee au bout de l’autoroute 19 (un lieu irréel que le temps a oublié), en nous arrêtant dans des restaurants de fruit de mer et des cahutes de pêcheurs miteux tout au long de la route vers Ocala, puis retour par la côte est jusque dans les bras de Christy Strong, la sirène de Miami et la petite fille de Maria Stinger, le modèle favori de Bunny Yeager (si vous excluez Betty Page).
Tous les marins d’eau douce rêvent de sirènes et Javier et moi ne sommes pas différents. À un moment, je l’ai regardé et j’ai souri. Nous avions réussi à négocier notre entrée dans la loge des sirènes du célèbre Weeki Wachee, alors que les jeunes beautés étaient en train d’appliquer leur maquillage waterproof et d’enfiler leurs queues. C’était un rêve… non ?
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C’est un paysage complètement surréaliste qui aurait pu être créé par Salvador Dali ou André Breton, un mythe recréé devant vos yeux dans les eaux cristallines d’un lagon bleu alimenté par un cours d’eau si profond qu’on dit que sa source n’a jamais été découverte.
Sept créatures magnifiques, dont le haut du corps évoque une femme, et le bas la queue d’un poisson, nagent devant les parois vitrées d’un théâtre aquatique, interprétant leur version de « La petite sirène » de Hans Christian Andersen.
La vision de ces sirènes dansant dans des eaux turquoises, entourées de poissons et de tortures tourbillonnant autour d’elles, provoque un effet hypnotique qui renvoie la pensée logique à un état plus primitif, où les symboles et les légendes dominent l’esprit.
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