A Paris, du 20 avril au 1er mai 2017, fotofever renforce son programme Start to collect avec un nouvel événement : le « Parcours fotofever Paris ». La foire prospective propose ainsi une sélection d’expositions dédiées à la jeune création photographique et des visites guidées pour faciliter l’accès aux photographies exposées et les échanges avec les galeristes et les artistes. Le «Parcours fotofever Paris » fait partie de la programmation du Mois de la Photo-OFF. Cécile Schall, fondatrice de fotofever détaille les grandes lignes de cette nouvelle édition.
En quoi consiste le « Parcours fotofever Paris » ?
C’est un parcours à travers une trentaine de galeries parisiennes qui présente une sélection d’expositions dédiées à la jeune création photographique. Plusieurs temps forts sont organisés avec nos galeries partenaires : une soirée d’inauguration jeudi 20 avril pendant laquelle nous mettrons en place des visites guidées par quartier qui se poursuivront également pendant les deux week-ends avec des parcours “découverte” pour les 7-12 ans et leurs parents.
Ce nouvel événement se tient au même moment que le Mois de la Photo du Grand Paris, c’est une belle opportunité de rencontres pour nos galeries, leurs artistes et notre communauté de collectionneurs et d’amateurs. C’est également l’occasion d’inciter un public élargi à franchir le seuil des galeries et de poursuivre notre mission d’initiation à la collection. Le public peut ainsi découvrir de nouveaux artistes, de nombreuses œuvres à moins de 5 000 euros dont le prix est toujours affiché, et bénéficier des conseils des galeristes.
Selon vous, de quoi ont besoin les jeunes collectionneurs aujourd’hui et à quelles difficultés sont-ils confrontés ?
On lit très souvent dans la presse des records de ventes d’œuvres d’art atteignant des sommets, ce qui donne l’impression que le marché de l’art est élitiste et inaccessible. Je pense au contraire que la collection est un rêve accessible et que la photographie est adaptée pour démarrer une collection. C’est un médium très apprécié des jeunes générations et qui est financièrement abordable. Mais pour initier un nouveau public, il est important de partager quelques règles de base.
Quels sont vos conseils pour bien aborder la question de la collection ?
Je conseillerais avant tout aux jeunes collectionneurs de partager et d’échanger avec les galeristes. Ils sont les mieux placés pour parler de leurs artistes. Les galeristes sont des acteurs incontournables de l’initiation à la collection, des référents qui racontent l’histoire et les coulisses de l’œuvre. Ils sont également les médiateurs entre les artistes et les collectionneurs, et ce sont eux qui dénichent pour nous les talents émergents.
Il est également important de différencier œuvre d’art et tirage d’art. En photographie, on parle d’“œuvre d’art” lorsqu’il s’agit d’une édition limitée à moins de 30 exemplaires tous formats confondus, contrairement au tirage d’art qui dépasse ce chiffre. Enfin, il faut se demander si l’on va pouvoir vivre avec cette œuvre toute notre vie, cela doit être un vrai coup de cœur. L’œuvre est l’objet qui permet d’entrer dans l’univers de l’artiste. On n’acquiert pas seulement une photographie mais une part de l’âme de l’artiste, il y a derrière cela toute une expérience. Le rôle premier de fotofever est de faire une sélection de galeries, qui elles-mêmes ont sélectionné des artistes. Puis nous aidons les amateurs à comprendre les règles du marché et ce qui fait le prix d’une œuvre, à travers notre programme Start to collect.
Que pensez-vous du marché de la photographie aujourd’hui ?
Le marché de la photographie est multiple. fotofever se positionne sur le segment de la photographie contemporaine, et plus particulièrement celui des artistes vivants, représentés par une galerie et dont les œuvres sont vendues à moins de 30 exemplaires. Ce marché est dynamique mais reste une niche. L’un des freins est le tirage multiple, car ce qui fait la valeur d’une œuvre est sa rareté. Il y a également une confusion entre œuvre d’art et édition illimitée ou de plus de 30 exemplaires, entretenue par de nouveaux circuits de diffusion.
Sous quelle forme serez-vous présents à Arles cet été ?
Comme pour le parcours des galeries, l’idée d’être présents à Arles et d’accompagner nos galeries à un autre moment de l’année, dans le cadre d’un des plus grands événements dédiés à la photographie dans le monde : le festival des Rencontres d’Arles. fotofever s’installera à l’Hôtel Blain, un très bel hôtel particulier au centre d’Arles qui a été acheté par la Fondation Manuel Rivera-Ortiz, spécialisée dans la photographie et le documentaire.
Une des missions de fotofever est de montrer la diversité de la photographie contemporaine et la photographie documentaire en fait partie. C’est une belle opportunité pour nous d’inscrire fotofever dans un festival international avec une thématique forte. Cette exposition sera dédiée à la jeune création photographique en s’appuyant sur notre programme Start to collect pour initier les amateurs à la collection. Nous souhaitons particulièrement mettre en avant la scène internationale en offrant une belle vitrine à nos galeries étrangères partenaires.
Vous allez ouvrir en novembre 2017 la 6e édition à Paris de votre foire fotofever, pouvez-vous nous dire quelques mots sur cette nouvelle édition ?
Succès public, marchand et critique, l’édition 2016 a confirmé la place de fotofever en tant que première foire d’art dédiée aux jeunes collectionneurs. Nous conservons et renforçons cette année le programme Start to collect avec l’appartement du collectionneur, une mise en situation d’œuvres à moins de 5 000 euros dans un cadre design ; les p’tits collectionneurs, des ateliers pour sensibiliser les enfants à la photographie ; et des discussions sur la collection. Nous maintenons également la scénographie en zig zag, inaugurée l’année dernière, qui facilite les rencontres avec les œuvres et les échanges avec les galeristes et les artistes.
Côté programmation, il y aura au total 80 galeries dont 30 % de nouvelles et 50 % de solo shows. Nous aurons le plaisir d’accueillir notre première galerie australienne, This is no fantasy + dianne tanzer gallery, qui est déjà un véritable coup de cœur. fotofever Paris reste la première foire pour les jeunes galeries et nous souhaitons renforcer, d’année en année, cet aspect découverte.
Fotofever
Du 20 avril au 1er mai 2017
Multiples lieux à Paris, France