La photographe Emmanuelle Bousquet présente en ce moment à la Galerie Agathe Gaillard, à Paris, des photographies extraites de ses deux dernières séries Stigmate, des autoportraits pris au Polaroïd sur lesquelles elle intervient et Sisters, où elle fait dialoguer son corps et celui de sa sœur. Elle nous propose ainsi une plongée onirique dans l’intime et dans l’univers mystérieux des rapports fraternels. Emmanuelle Bousquet, qui photographie depuis l’adolescence, a été bercée dans le monde de la mode, sa beauté mais aussi sa dureté. Sa photographie parle ainsi avec subtilité et grâce d’une féminité puissante, du corps et de ses transformations, des blessures et des cicatrices, d’un monde intérieur sensible, écorché ou réparé. Dans son dernier ouvrage, Stigmate, aux Editions Filigranes, Tatyana Franck, Directrice du Musée de l’Elysée à Lausanne écrit en préface : « En s’emparant d’une technique photographique ancienne propice à révéler la matérialité, Emmanuelle Bousquet tente peut-être intuitivement de réconcilier son corps et son esprit dans une quête du positionnement de soi. » Son univers est celui où tout est mouvance, où l’on cherche le visible et l’invisible, l’incarnation et l’évanescence. Emmanuelle Bousquet utilise le corps nu comme objet de recherche, sujet et modèle afin de se rapprocher de l’essence de chacun. « Être mon propre modèle me permet de maîtriser chaque photographie, de faire corps avec elle. Il ne s’agit pas de me mettre en valeur ni de me représenter, mais un moyen d’exprimer ce qui est en moi, mon corps étant l’acteur de mes pensées. »
Emmanuelle Bousquet, Ombres et lumières
Galerie Agathe Gaillard
3 rue du Pont Louis Philippe
75004 Paris
France