Cabinet de curiosités
À l’automne, les arbres perdent leurs feuilles, rongées par les insectes, recroquevillées, asséchées par le soleil, elles ont inspiré cette nouvelle série photographique : un voyage dans le monde étrange de la paréidolie, phénomène psychologique qui se manifeste par des interprétations fantastiques d’illusions optiques. Je vous invite à découvrir ce cabinet de curiosités, composé d’insectes, d’animaux et de démons invraisemblables…
Une poésie surréaliste imprègne ma réflexion artistique. Je suis attirée par le merveilleux et l’étrange, que je trouve dans la nature, l’homme, les objets, les situations, l’art. Dans ma photographie, je cherche à mettre en lumière l’extraordinaire, qui transcende le réel. L’étrange intrigue et provoque des sentiments forts : le malaise, le bouleversement, l’inquiétude, le désir, la fascination ou l’émerveillement. Un détail singulier, une beauté curieuse, un rapport improbable entre objets et formes, ou encore une situation insolite sont le fil rouge de mon œuvre. Autant d’éléments qui résonnent, réveillant l’Inconscient. Tel dans un meuble de curiosités, je range des moments et merveilles que je mets en relation. Ce sont des collections qui m’aident à comprendre le monde et à pénétrer l’Inconscient.
Je travaille fréquemment en diptyque et emploie régulièrement la technique de surimpression pour révéler ce qu’André Breton appelait des « associations négligées ». C’est ainsi que la réalité objective se métamorphose en une réalité subjective qui interpelle et laisse place à l’imagination du spectateur.
L’artiste photographe, Emmanuelle Becker, vit à Paris. Elle est diplômée d’un master en arts plastiques de l’Institut Pratt à New York. Ses photographies ont été présentées et primées dans des expositions collectives en Europe et aux États-Unis. Parmi les plus récents prix, nous citons une mention honorable dans la catégorie “Street photographie en série ” dans la 15ème édition du Prix Julia Margaret Cameron pour les femmes photographes, une mention honorable dans la catégorie « photographie conceptuelle » dans la deuxième édition du Minimalist Photography Awards, ou encore une mention honorable dans « Portraits Without Faces » exposition présentée à la PH21 Contemporary Photography galerie de Budapest. Elle attend avec impatience l’occasion d’une exposition individuelle.
@objectif_subjectif