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Elliott Erwitt (1928-2023) / Robert Kirschenbaum (1936-2023)

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Simplement regarder les images de certains photographes vous rend heureux.
Elliott comme Doisneau est de ceux-ci.
J’ai eu le privilege d’être invité plusieurs fois dans son hallucinant appartement et son studio de Central Park West.
Les diners, souvent des homards qu’il adorait, étaient des moments de joie rythmés par son humour froid inénarable. Mes fils Jules et Gédéon étaient encore plus passionnés que moi par Elliott.
Je me souviens d’un jour où devant la grève des doormen de l’immeuble, lui et Sting avaient décidés de s’occuper des ascenseurs. Cela dura 48 heures. Ses cartes de bonne année etaient des chef d’oeuvres.
Nous en publions quelques unes.

Et si vous passez par Lyon avant le 17 mars, la rétrospective de ses œuvres présentée récemment à Paris est à la Sucrière.
https://www.lasucriere-lyon.com/elliott-erwitt

Elliott est aussi le photographe choisi pour le numéro d’hiver de RSF, Reporters sans Frontieres 100 photos pour la liberté de la presse.
https://boutique.rsf.org/

 

Mort de Robert Kirschenbaum (1936-2023)

Il s’appellait Robert Kirschenbaum. Il fut le herault de Magnum et de la photographie occidentale au Japon.
Il était également très ami d’Elliott, Anna Winand, la collaboratrice la plus proche de Cornell Capa, nous a envoyé ce texte.

Jean-Jacques Naudet

 

Deux légendes (pour ceux d’entre nous qui travaillent dans le domaine depuis plus de 50 ans) de la photographie sont mortes en une journée la semaine dernière ; l’un est photographe basé à New York, l’autre est un promoteur photographique au Japon.

Elliott Erwitt, photographe de longue date de Magnum, est allé au cœur des choses dans ses photographies ; il nous a appris à regarder et à voir l’humour dans ce que nous faisions. Nous sommes d’autant plus riche pour les idées qu’il nous a montrées et reconnaissant pour les rires qu’il a apportés dans nos vies.

Robert Kirschenbaum s’est retrouvé en poste au Japon après la guerre, à la fin des années 1940, et a décidé d’y rester. C’était, entre autres, un gourmand. Ceux d’entre nous qui ont eu la chance d’être accompagnés par lui à Tokyo se sont retrouvés en train de savourer de merveilleux repas ; Bien avant, que nous ayons beaucoup de restaurants japonais à New York. Il a créé un pont entre les photographes japonais et le monde de la photographie à New York et ailleurs. C’était à l’époque où la photographie était sur le point de devenir ce qu’elle est aujourd’hui : une forme d’art reconnue. Il n’en a pas toujours été ainsi.

Deux lumières ont disparu de notre monde, mais nous avons leur travail et les photographies qu’ils nous ont offertes comme des cadeaux à chérir.

Anna Winand

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