J’ai récemment découvert une vraie relique du passé, une boutique de réparation de machine à écrire, ici, à St. Louis. Elle est pleine de machines, des plus anciennes aux électriques fabriquées par IBM. Pour ne pas en avoir utilisé depuis plus de vingt ans, je suis intriguée par le fait que des gens s’en servaient toujours et les faisaient réparer.
Mais je suis plus intéressée encore par les gens qui ont pu les utiliser par le passé… chaque machine a une histoire à raconter. Ont-elles été utilisées pour écrire un livre, des poèmes, ou des lettres à des éditeurs ? Ou simplement pour faire des affaires ? Quels utilisateurs sont encore en vie et lesquels nous ont quittés ?
Je crois que plus que la plupart des autres objets, la machine à écrire crée un lien très fort avec son utilisateur à un niveau physique (par le toucher) ET à un niveau émotionnel/intellectuel. Le fait d’écrire, même si c’est en abrégé, révèle en partie le monde intérieur de l’utilisateur.
Dans cette série, j’invoque les esprits de chaque utilisateur passé des machines que je photographie.
Ellen Jantzen
Ellen Jantzen est née et a grandi à St. Louis avant de s’installer en Californie avec son mari Michael pour poursuivre ses études.
Elle a passé deux ans à la FIDM (Fashion Institute of Design and Merchandising) à Los Angeles où elle a obtenu son diplôme en 1992.
Ellen est représentée par la galerie Susan Spiritus à Newport Beach, en Californie.