Même si l’on sait le peu de fiabilité des chiffres sur les travailleurs et l’industrie du sexe, ceux concernant les clubs de striptease relèvent des archives publiques. On compte actuellement plus de 4 000 établissements de la sorte aux Etats-Unis, qui génèrent plus de six milliards de dollars chaque année et fournissent des revenus à environ 58 000 danseuses, serveuses et autres employées.
Les danseuses “exotiques” donnent des spectacles sur scène pour les clients hommes et femmes, faisant habituellement leurs « tours » sur des barres immobiles ou rotatives, des lap dances et des numéros dans des chambres privées. Au cours d’une bonne soirée, une danseuse peut gagner deux mille dollars ou plus.
Les médias populaires ont longtemps défini ces clubs comme des antres poussiéreux et dépravés, malfamés, mais l’histoire est plus complexe. Ces danseuses sont des athlètes de haut niveau, des actrices accomplies, de jeunes mères qui remboursent leur emprunt étudiant.
Elizabeth Waterman a débuté ce projet encore en cours en juin 2016. Les photos ont été prises dans des clubs des quartiers extérieurs de New York, notamment le Bronx et le Queens, mais aussi dans le centre de Los Angeles. Chaque danseuse a donné son autorisation pour être photographiée.
