La Green Art Gallery présente jusqu’au 2 juin la cinquième exposition solo de Jaber Al Azmeh. Alors que sa précédente série, « Wounds » (2012), abordait les répercussions psychologiques du soulèvement syrien, et que « Ba’ath » (2014) dénonçait le manque de liberté d’expression pendant les conflits, « Border-Lines » adopte une perspective plus aérienne, explorant à la fois les origines de la crise mondiale et ses conséquences.
Sa dernière œuvre est sillonnée par une ligne d’horizon entêtante. Il devient rapidement évident que cette ligne constitue un parti pris du curateur dans la composition de l’exposition. Cependant, en y regardant de plus près, cette ligne équatoriale se consume exactement à la frontière entre le rêve et la réalité, entre la conscience et l’inconscient. Ce n’est pas un sentiment de calme et de minimalisme qui habite ces images, mais bien un silence assourdissant.
L’exposition semble imprégnée de la sensibilité de Georges Orwell. Des clichés pris dans des zones désertiques peuplent les salles, chacun dénonçant le consumérisme, le capitalisme et des systèmes qui ont visiblement échoué.
Un gigantesque panneau d’affichage rouillé, vierge de tout message ; des rangées entières de ce qui semble être des maisons socialistes, toutes identiques, vides de toute émotion ; une file de bus immobiles : tout cela nous amène à interroger notre réalité contemporaine.
EXPOSITION
Border-Lines
Jaber Al Azmeh
Du 16 mai au 2 juillet 2016
Green Art Gallery
Al quoz 1, street 8, Aserkal Avenue, unit 28
p.o. box 25711 Dubai
United Arab Emirates
[email protected]
http://www.gagallery.com