Que ce soit les pratiques funéraires chez les Dogons ou encore le culte des Hauka au Ghana, le cinéaste et photographe Jean Rouch a immortalisé les rites de nombreuses tribus africaines à l’orée des années 1950. Une exposition présente des photographies peu connues de ce travail au Musée de l’Homme à Paris. Elles sont mises en dialogue avec celles d’une admiratrice de Jean Rouch qui s’est inspirée de son travail, la cinéaste et photographe Catherine de Clippel qui a arpenté pendant près de trente ans plusieurs lieux, notamment des villages dans les campagnes maliennes. Elle en a rapporté de vibrants témoignages de rituels de possession, de célébrations sociales autour d’un fétiche. « Dans ces sociétés tout est ritualisé. Les naissances, les morts. Mais aussi, lors d’événements importants de la vie comme un examen à l’université ou pour être promu dans une entreprise », explique-t-elle. « Dans ce travail photographique, Jean Rouch m’a beaucoup aidée. Il m’a incitée à ne pas être seulement dans un travail journalistique, mais à creuser pour rapporter la vérité profonde de ces peuples ». Une vérité que nous pouvons admirer pour un bref instant dans cette exposition.
Musée de l’Homme
17 Place du Trocadéro et du 11 Novembre
75116 Paris
France
