Rechercher un article

Drew Smith: –Lieux publics

Preview

Vous ne voyez pas souvent de photographies prises dans des restaurants à moins qu’elles ne soient le fruit d’une mise en scène réalisée en studio. Les consommateurs n’aiment pas être capturés lorsqu’ils ne sont pas en compagnie de la bonne personne, alors j’ai commencé à jouer avec les filtres pour déguiser leurs identités. J’aime la distorsion de toute façon, ou l’abstraction, un effet plus pictural, différent du réalisme ordinaire et attendu. En un sens, je suis la même voie que David Hockney, tirant la photographie vers l’art en créant de l’abstrait à partir de la précision, le chaos depuis l’ordre, même si je n’ai pas les toiles et les talents picturaux du grand peintre. Utiliser la manipulation numérique n’est pas si différent de la manière dont on jouait avec la photographie noir et blanc dans les chambres noires, même si c’est souvent remarquablement plus dynamique.
Parfois ce procédé fonctionne comme une extension de l’observation sociale mais d’autres fois cela engendre du mouvement et une ambiance que le réalisme peut rarement retranscrire. Je trouve cela excitant et exigeant, vivant et visuellement stimulant. Les filtres jouent comme des pinceaux et font sortir les couleurs de l’ombre. Vous obtenez ainsi des éléments que la photographie n’a pas l’habitude de traiter mais les peintres si. Cela fonctionne bien avec les gens, les foules, les intérieurs bourdonnant d’activité, mais aussi avec les paysages même si certains clichés de, disons, des fleurs, peuvent prendre ainsi une nuance un peu kitsch, du genre boîte de chocolat.
J’utilise un petit Ricoh 6 et je retravaille mes images avec le logiciel Irodio, en utilisant dans ce cas-là l’outil « brosse automatique » quand d’autres fois je me sers des effets de Photoshop.

Drew Smith

Merci de vous connecter ou de créer un compte pour lire la suite et accéder aux autres photos.

Installer notre WebApp sur iPhone
Installer notre WebApp sur Android