Les documents. Ce que nous avons. Ce que nous faisons. Créer et collecter et échanger des souvenirs, des images, des histoires que nous posons sur papier, un plaisir et une joie pour les sens. Le frisson des pages imprimées, fines entre nos doigts qui les tournent les unes après les autres ; l’encre étalée généreusement pour créer des images riches et évocatrices ; les histoires racontées par des artisans du verbe ; les meilleurs magazines sont des collections qui traduisent l’esprit d’une époque, le ressenti de notre temps, une énergie qui inspire et permet de prendre conscience de la grandeur de la vie.
Partenaires en édition, Nick Vogelson et James Vasari comprennent cela, et l’ont retraduit dans Document Journal, un volume semestriel qui permet aux artistes de s’exprimer pleinement. Le monde est un théâtre, qui trouve sa place entre ces pages réalisées par un collectif créatif libre et merveilleux, que les éditeurs décrivent comme une famille, qui comprend Jack Pierson, Vince Aletti, Maripol, Bruce Benderson, et bien d’autres encore. Chaque histoire racontée est un récit de notre temps, déploie des images de qui nous sommes et de comment nous vivons, de ce qui se passe dans le monde, et de ce que cela veut dire – ces choses nous situent dans le ici et maintenant, tout en nous transportant vers d’autres royaumes.
Document comprend cet enjeu. Dans le deuxième numéro, sorti le 15 mars, il y a un reportage sur la destruction de la librairie nationale de Bagdad. Des livres, des documents, des archives, déchirés, détruits par les flammes, et cependant, allant à l’encontre de cet élan de destruction, certains essayent de préserver et de restaurer les restes. Les photographies ressemblent à des cartes topographiques, des paysages d’une histoire disparue, de l’identité partagée d’un peuple effacé quand les États-Unis ont décidé d’envahir l’Irak, il y a dix ans de cela. C’est la nouvelle histoire, le témoignage qui est notre Document, et cette histoire prend place dans le panorama plus vaste du récit de notre monde.
Lire la suite de l’article de Miss Rosen dans la version anglaise du Journal.