Quand Shahidul m’a invité à exposer une partie de mon travail dans le cadre du festival, j’ai commencé par chercher au sein de ma production ce qui pourrait correspondre le mieux au thème de la fragilité. Je suis alors retombée sur cette série de photographies de plantes en convalescence dans des jardins botaniques. Je me rappelle avoir vraiment apprécié la manière dont les jardiniers prenaient soin de ces plantes, leur mettant des voiles pour les protéger, et des tuteurs pour les soutenir. Il me semble que parmi tous les projets sur lesquels j’ai pu travailler, c’est celui-ci qui se rapproche le plus de l’idée de fragilité de la nature en général. Les photographies ont été prises dans différentes parties du monde mais principalement à Oaxaca au Mexique. Elles ont été publiées un peu plus tard dans le livre Naturata.
Le projet a commencé en 1997 quand j’ai pris ma première photographie d’un palmier. J’ai tendance à voyager beaucoup, mais je reviendrai toujours à Oaxaca pour documenter le développement du Jardin ethnobotanique jusqu’à ce qu’il soit complètement terminé. J’ai travaillé à peu près trois ans sur ce projet.
Pour moi, l’appareil et mes photographies sont une excuse pour mieux connaître les gens et le monde. Toujours. Je ne suis pas d’ici donc ces photos seront comme un journal de voyage où je documenterais les expériences que j’ai pu connaître sur place. Une fois arrivée à Dhaka, je veux vraiment me plonger dans la culture bangladaise et absorber tout ce que je verrai à Chobi Mela, et ailleurs. Et j’aime le Bangladesh de ce que j’en ai vu jusqu’ici. Le premier jour certes, j’avais un peu peur, en voyant le trafic monstrueux et tous ces gens partout, mais dès le lendemain la gentillesse exprimée par tous a chassé tous mes doutes. C’est formidable.
Graciela Iturbide
Vous pouvez lire l’intégralité de l’article dans la version anglaise du Journal.
Chobi Mela – International Festival of Photography
Du 25 janvier au 7 février 2013
House 58, Road 15A (New),
Dhanmondi, Dhaka 1209
Bangladesh