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Des moments mémorables à l’AIPAD, racontés par les exposants

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Cette année, le Photography Show présenté par l’AIPAD se déroulera du 5 au 8 avril au Pier 94 à New York. C’est l’une des plus anciennes foires photographiques, et elle a vu de nombreux moments mémorables. Jusqu’à l’ouverture, L’Oeil de la Photographie publiera une sélection de souvenirs de galeristes, la plupart étant liés à des photographies.

 

– Robert Mann, Galerie Robert Mann, New York: Un de mes moments les plus mémorables a été l’un des première ou deuxième foires de l’AIPAD quand la Foire était à l’hôtel Roosevelt à New York et que Robert Frank travaillait encore avec Harry Lunn. Harry avait conclu un marché avec Robert pour l’achat de mille photographies qui seraient livrées en “tranches” de deux cent cinquante par an sur une période de quatre ans. Harry venait juste de recevoir une livraison quand l’AIPAD a commencé. Ils essayaient de cataloguer et d’organiser deux cent cinquante tirages de Robert Frank dans le stand en même temps qu’ Harry les vendait aux clients et aux dealers. C’était une folie absolue, mais exaltante, de voir des dizaines de tirages de Frank s’envoler littéralement du stand; avec le temps, on en voit beaucoup revenir à la galerie! En voici un que la Galerie Robert Mann Gallery a apporté à l’AIPAD en 2014.

– Stephen Bulger, Galerie Stephen Bulger, Toronto: Quelques mois avant l’AIPAD 2003, j’ai reçu un appel d’une femme dont la mère, récemment décédée, avait reçu en cadeau des photographies de Paul Strand dans le contexte d’un travail qu’il avait fait pour elle. Auparavant, un autre appel du même genre avait résulté en posters, alors quand elle m’a dit qu’elle n’aimait pas assez les photos pour les garder – et apparemment, que son fils ne les voulait même pas pour son dortoir à la fac – je n’étais pas vraiment enthousiaste . Mais j’ai changé d’avis quand elle est venue me voir avec trois beaux tirages-contact auro-argentiques. Son humeur a changé radicalement quand elle a appris leur valeur! Le portrait de Hilaire Cotton a été vendu au Musée des Beaux-Arts du Canada quelques minutes seulement après l’ouverture de l’AIPAD.

 

– Catherine Edelman, Galerie Catherine Edelman, Chicago: L’un des moments les plus mémorables pour moi a été l’an dernier, quand j’ai découvert The Photography Show à Pier 94. Ce changement de lieu était essentiel, et il a permis à beaucoup de ceux qui montraient des œuvres contemporaines de louer des stands plus grands pour présenter des travaux importants. L’année dernière, j’ai présenté le photographe syrien Omar Imam, et sa série primée Live, Love, Refugee – onze images qu’il a créées dans les camps de réfugiés au Liban, qui décrivent leurs peurs et leurs rêves. Grâce à des récits élaborés, Imam nous a aidés à comprendre les défis auxquels les Syriens ont été confrontés et le sont encore. Bien qu’il soit difficile de choisir une seule image pour représenter la série, celle du père tenant une assiette de terre ressort. Celui-ci déclare: « Il n’y avait que de l’herbe, mais elle se bloquait dans ma gorge. Pourtant je me suis forcé à avaler devant les enfants pour qu’ils l’acceptent comme nourriture. « – Aminah, 40 ans. Je pense que la photographie parle d’elle-même.

 

– Jenkins Johnson, Galerie Jenkins Johnson, San Francisco et New York: Veille nocturne, Lil ‘Al, Englewood, Chicago 2008, d’Ortiz, exposée à l’AIPAD 2015, est mémorable pour moi, un galeriste noir, à cause de la réaction émotionnelle des visiteurs devant les larmes et la douleur de la famille de Lil’Al, captées à lueur d’une chandelle. Certains des visiteurs ont pleuré silencieusement, d’autres ont discuté de l’image avec leurs amis tandis que d’autres encore m’ont fait des commentaires ainsi qu’au personnel de la galerie. La photographie, installée avec huit autres images de la série Nous n’avons que nous-mêmes (We All We Got), a arrêté les spectateurs sur place. Alors même que les fusillades dans les quartiers sud de Chicago se poursuivent jusqu’à ce jour, je suis impressionné par l’empathie et la compassion exprimées pour l’humanité aujourd’hui. Là où il y a la terreur, il y a aussi un aperçu de l’innocence qui demeure et une petite lueur d’espoir. – Karen Jenkins-Johnson

 

– Nailya Alexander, Galerie Nailya Alexander, New York: Lors du dernier salon AIPAD (2017), notre galerie a présenté des photographies à grande échelle du maître de la photographie d’avant-garde russe, Boris Ignatovich (1899-1976). Ces photographies ont été exposées pour la première fois aux États-Unis, parmi elles, La douche,1935, qui a suscité beaucoup d’intérêt et produit une impression durable. La chercheuse et critique d’art Dr Margarita Tupitsyn a commenté la photographie dans son essai dans Arts Magazine (1989): « En 1935, le photographe Boris Ignatovich, un ancien membre du Groupe Octobre, a pris une photographie d’un groupe de jeunes athlètes dans une douche publique. Il a montré une figure assise au premier plan, son dos musclé tourné vers le spectateur, et un groupe de baigneurs debout dans le fond. L’ami d’Ignatovich, le peintre Alexander Deyneka, est tombé sur cette photographie et a demandé s’il pouvait l’utiliser comme modèle pour l’une de ses peintures. Plus tard, il a produit un travail qu’il considérait comme un échec par rapport à la photographie originale. « 

 

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