Dans une de ses premières œuvres, Barriers, David Zimmerman a commencé une réflexion sur les confins et sur la manière dont les humains défigurent les paysages au sein desquels ils cherchent à s’imposer. Plus tard, Salton Seas vint explorer le paradoxe d’un endroit qui est à la fois un paradis et une décharge toxique, hanté par les squelettes de pélicans ainsi que par les bâtiments et bateaux à moitié détruits sur lesquels l’eau du lac reprend ses droits.
Après le naufrage catastrophique de la plateforme de forage de British Petroleum dans le Golfe du Mexique, Zimmerman a fait poser les journaliers engagés pour nettoyer la marée noire, les pêcheurs et les capitaines de bateaux dans des studios improvisés. Leurs visages sont de ceux qui n’apparaissent généralement pas lors des tragédies, ces hommes ayant été dépossédés à la fois de leurs moyens de subsistance et de leur environnement. C’est peut-être là que Zimmerman a réalisé que l’histoire des hommes résonnait souvent à l’unisson de celle des territoires qu’ils occupent.
Carole Naggar (texte écrit à l’occasion de l’exposition de la galerie Sous Les Etoiles)
Vous pouvez lire l’intégralité du texte de Carole Naggar, historienne de la photographie, co-fondatrice avec son mari Fred Ritchin et responsable de projets spéciaux de Pixelpress, dans la version anglaise de La Lettre.
David Zimmerman, Last Refuge
Jusqu’au 28 janvier 2012
Sous Les Etoiles Gallery
560 Broadway Suite 205
New York NY 10012
T. 212 966 0796