La Kopeikin Gallery présente une exposition collective de deux artistes qui ont photographié Cuba à dix ans d’intervalle. Cuba : In The Streets (Cuba : dans les rues) de Jeffrey Milstein et Cuba TV de Simone Lueck seront visibles du 16 juillet au 27 août 2011.
Jeffrey Milstein
Le Cuba de Jeffrey Milstein est une île rythmée, colorée, sophistiquée, et isolée qui a longtemps vécu dans un état de paralysie, arrêtée dans le temps. Milstein capture la beauté, l’âme, et les excès de la vie urbaine de Cuba, le caractère de ses habitants, l’atmosphère de la région, et les paysages de l’île. En montrant la vie populaire de La Havane, Cienfuegos, Santiago, et Trinitad, ces photographies apportent un aperçu exceptionnel sur un lieu qui est resté inaccessible pour beaucoup pendant longtemps.
Les élégants clichés d’avions de ligne de Jeffrey Milstein ont été exposés partout dans le monde. Cet automne, le Smithsonian Air and Space Museum ouvrira une exposition d’une durée d’un an de ces images d’avion à laquelle on attend huit millions de visiteurs.
Ses images font plus que refléter la réalité de Cuba. Elles offrent une introduction à sa complexité. Elles présentent un éclairage factuel mixé avec un brin de lyrisme et de simplicité, nous permettant de percevoir l’imperceptible. Elle nous mettent en contact avec notre propre vie intérieure et étendent notre sympathie non seulement au peuple cubain mais aussi à l’humanité.
Nilo Cruz
Simone Lueck
Lueck a grandi à Saint Paul, dans le Minnesta et s’est installée à Los Angeles après avoir obtenu son diplôme des Beaux-Arts à l’Université de San Diego en 2005. Son travail est marqué par un intérêt pour l’identité culturelle et pour la performance. Elle a récemment terminé une œuvre mettant en scène des femmes âgées posant en stars glamours : The Once and Future Queens (Les reines d’aujourd’hui et de demain), qui a été récemment exposé au Musée de la Photographie à Charleroi en Belgique, ainsi qu’à la Kopeikin Gallery.
« Ça s’est passé par hasard. En 2000, j’ai accompli un voyage de deux semaines à Cuba avec un ami proche. J’avais pris mon appareil 35mm et pas mal de pellicule. La première chose dont je me suis aperçu à La Havane, c’est que la ville était très sombre la nuit. Il n’y avait ni éclairages publics, ni lumières dans les maisons. Il faisait noir comme dans un four, mis à part le rougeoiement tamisé que laissaient échapper les portes ouvertes, qui venait des télévisions. Ce halo m’a fasciné. Pendant les deux semaines suivantes, je me suis promenée dans les environs, rentrant et sortant des salons d’inconnus. À chaque fois que je tombais sur une porte ouverte et une télévision allumée, je demandais si je pouvais prendre une photo. La réponse était toujours oui. Personne ne semblait étonné par ma requête, et on m’offrait régulièrement un café ou un rhum cubains. »
Simone Lueck
« Cette série sur Cuba est différente. De longs cordons ombilicaux serpentent vers des destinations inconnues. Des boutons improbables semblent n’avoir jamais fonctionné. Un filtre vert donne l’impression que chaque telenovela prend place à bord d’un sous-marin. Rien de tout cela ne fait sens, tout est impossible. Ces vieilles boites branlantes que Lueck a découvertes semblent être les machines secrètes alimentant le décor cubain. »
Daniel Kraus
Exposition du 16 juillet au 27 août 2011
Kopeikin Gallery
2766 South La Cienega Blvd
Los Angeles, CA 90034
(310) 559-0800