“Le Talisman » : Albinos en Tanzanie
Ils sont entièrement blancs, mais ils sont africains. Purs enfants africains. Leur organisme ne produit pas l’enzyme de la mélanine qui donne la couleur de peau et protège contre les rayons UV. Ils sont devenus les victimes d’un «marché noir» macabre. Les mains ou les jambes d’albinos sont vendus 5-20000 dollars pour être utilisé comme talisman. Depuis Décembre 2006, 56 personnes ont perdu la vie et beaucoup d’autres ont été mutilés. Je suis allé vivre au cœur de ces crimes et j’ai vécu avec les albinos du lac Victoria. Les gens vont de hutte en hutte, essayant de cacher et de protéger leurs enfants blancs. Il y a quelques jours, au milieu de la nuit, des criminels ont fait irruption dans une cabane, ont coupé la jambe de l’enfant celui ci en est mort . Maintenant, tous les villageois protègent sa sœur albinos .
La menace la plus dangereuse pour les albinos est le soleil. Ils doivent toujours porter un écran solaire et un chapeau. Malheureusement, cette protection est un luxe que la plupart des familles n’ont pas. Il n’y a pas assez d’argent pour acheter des nécessités comme le riz ou le lait pour leurs enfants, et encore moins pour une crème solaire. La deuxième menace pour les albinos sont la pauvreté et le manque d’éducation et, troisièmement, le cancer qui met de nombreuses vies en danger. « A la fin des années 70, seulement 2% des albinos vivaient au-delà de 40 ans. Aujourd’hui, le pourcentage est passé à 13% en raison du travail acharné de l’Association pour les albinos et de l’Hôpital Ocean Road Cancer qui informe et d’éduque les albinos « , explique le Dr Jeff Luante, oncologue de l’hôpital. Mais la dernière menace pour les albinos est la plus horrible; se sont les actes criminels : ils sont tués et mutilés pour servir de talismans. Les pêcheurs désespérés et les chercheurs d’or veulent argent et fortune, rien ne les arrêtera à tuer ces victimes innocentes, c’est leurs guérisseurs qui leur conseillent de le faire.
Maro Kouri
Je suis photojournaliste et voyage à travers le monde, principalement en Asie et en Afrique. Je collabore avec l’agence Polaris Images.