Stéphane Fedorowsky est né en 1979. Il vit et travaille à Paris pour produire une œuvre dense et ambiguë à la frontière de la peinture et de la photographie. La chambre noire devient son espace de création privilégié. Au-delà de la prise de vue, l’acte créatif prend tout son sens au moment du développement. En utilisant des procédés comme la solarisation, la superposition, la surimpression ou encore la rayographie, il métamorphose ses tirages en pièces uniques.
Qu’est-ce qu’un photographe ?
La projection d’un regard sur le monde.
Que vous évoque le surréalisme ?
Le surréalisme est à la vie ce que le rêve et l’inconscience sont à l’esprit.
Que cherchez-vous à prendre en photo ?
Créer un moment ou le model et les éléments se rencontrent pour capter l’instant éphémère. « En chacun de nous se cache le personnage d’un instant ».
Pourquoi la volonté de l’argentique ?
L’argentique exige certaines manipulations, elles façonnent l’image ; il y a comme une dimension supplémentaire contrairement au numérique qui demeure immatériel. La chambre noire est primordiale tant par les ingrédients ajoutés au moment du développement que par le face-à-face avec soi-même sous la lumière rouge.
Qu’est-ce que le réel ?
La matière à transformer, à sublimer.
Avec quel matériel travaillez-vous ?
Un Pentax 645 / 4,5×6 ; un Hasselblad 500 /6×6 ; un Mamiya RZ67/6×7.
Qu’est-ce qui prédomine dans vos créations, la prise de vue ou le post traitement ?
Les deux sont indissociables à la création d’une image.
Quel personnage historique auriez-vous aimé photographier ? Pourquoi ?
Farinelli pour son côté baroque et théâtral.