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Collection Arthur de Ganay

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Rencontre avec l’architecte et collectionneur français Arthur de Ganay, à propos de sa collection de photographies établie dans une ancienne usine de Berlin-Est.

Votre collection, installée à Berlin, est centrée sur les motifs de l’architecture et du paysage des années 1990 à nos jours. Que recherchez-vous, en tant qu’architecte, dans la diversité de points de vue des 22 artistes exposés ?
La photographie d’art que je collectionne se détache de la vérité architecturale. Même si elles touchent au même sujet — l’architecture —, les visions de ces artistes se révèlent parfois antagonistes. Ce qui m’importe, c’est cette liberté d’interprétation propre à l’art.

La photographie contemporaine allemande issue de l’école de Düsseldorf est largement questionnée. Quel usage est fait de l’objectivité qu’enseignaient Bernd et Hilla Becher ?
Elger Esser, qui appartient à la dernière génération formée par les Becher dans les années 1990, est leur élève le plus important, car il s’est distancié de leur enseignement de la manière la plus radicale. Par son refus de la topographie, de l’objectivité, il marque une subjectivité assumée et réintroduit le romantisme du paysage dans la photographie contemporaine. On l’a souvent comparé à Caspar David Friedrich, peintre du romantisme allemand, mais on peut tout autant comparer une partie de son œuvre sur les fleuves avec l’impressionnisme. Condisciples d’Esser, Laurenz Berges a pris une position très poétique, tandis que Götz Diergarten est paradoxalement le plus proche des Becher avec cette idée de répétition topographique, de neutralité, qu’il applique à des sujets plus anodins et modernes que l’héritage industriel [rhénan].

 

Extrait de l’entretien conduit par Gisèle Tavernier.

http://theeyes.eu

 

 

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