L’homme s’inscrit, depuis plusieurs siècles, dans un perpétuel changement de la nature. Les limites de l’espace urbain « nécessaire » à l’homme sont constamment repoussées. Il construit et occupe de plus en plus une place majeure dans l’environnement terrien.
Pour comprendre aujourd’hui ce qu’il peut se passer en Chine ou en Inde où l’on voit des phénomènes d’expansion urbaine majeure – où l’on construit, sans grande inquiétude de la nature qui nous entoure – il est important de porter un regard sur des pays, comme la France qui ont connu ses phénomènes d’expansions de grande ampleur par le passé. (reconstruction après la guerre, amplification des barres d’immeubles et construction bétonné ds les années 70)
Ce travail, commençé en 2011 se penche sur le regard que l’on a sur le littoral français. Un littoral bétonné, goudronné, qui obstrue l’horizon de la mer. Un littoral urbanisé qui cache le fil rouge de cette série, la mer, qui est perpétuellement bloqué par ses structures.
Qu’arrive-t-il lorsque l’espace de l’homme s’arrête, lorsque la terre laisse place à la mer ? Jusqu’au dernier grain de sable l’homme a construit. Il a bâti des infrastructures parfois austères, paradoxales contraire à la logique de la nature.
Quel regard l’homme peut-il porter a cette nature factice, dénaturé, recrée par sa main ? C’est la question que ce travail soulève et interroge sur notre littoral, sur notre environnemment. A travers ces tryptiques. Ces images contemplatives formé en travelling forme un ancrage qui lie le spectateur entre son regard personnel et ses lieux impersonnels.