Un jour, un 21 avril 2020, une déclinaison de coquelicots…
C’était la saison des coquelicots. Ils avaient décidé d’essaimer l’ourlet des champs de leurs corolles sanguinolentes et parfois même de coloniser le pré entier dans une exubérance débridée qui accrochait l’œil.
Détailler le bourgeon, décacheter la fissure avec douceur, surprendre le mystère de la pliure et déplier délicatement le froissement des pétales compressés dans leur étui, les aligner ombre, soleil sur la surface satinée en accueillant le surgissement de l’idée.
Moment jouissif et fébrile de les photographier dans toutes les positions, dans la timidité de leur épanouissement, en savourant la fragilité et le velouté incarna de leur texture qui accroche un peu la pulpe du doigt.
Espace de créativité que le confinement ?
Claude (f) Couliou