“Il se joue de l’ordinaire et du banal pour en faire émerger la nature, non pas la nature morte, ce qui serait se résoudre à l’existence et à la présence de ces objets. Bien au-delà d’une simple représentation il démonte, par de subtiles mises en scène, la nature du réel. Grâce à la couleur, aux motifs souvent issus de la culture populaire, à la rigueur du cadrage et par de savants assemblages, il saisit une expérience qui nous projette sur l’écran sensible du visible, là où l’éphémère du sujet interroge les formes du regard. C’est certainement par cela que Philippe Pétremant détourne la nature morte : ces photographies échappent à leurs sujets, se refusent. Leurs états purs, essentiels, se substituent à leur objet pour offrir aux spectateurs les formes des latences, des vacuités et des états d’âme du photographe. Ces photographies sans cesse se décalent, mettent en crise les modes mêmes de leur présence, leur beauté plastique questionnant le décoratif et son corollaire proche, le kitsch”.
Jacques Damez
Né en 1976, Philippe Pétremant vit et travaille à Lyon. Après avoir étudié à l’École des beaux-arts de Saint-Etienne, il obtient son DNSE en 2001, autour des toutes premières images de la série Vacuité(s). En 2002, il entre à la galerie Le Réverbère, qui présente son travail lors de la foire Paris Photo, après avoir exposé à Amsterdam à la maison Descartes (Institut français des Pays-Bas) et participé à la Villette au salon Jeune Création.
EXPOSITION
Les Sept Mercenaires
Festival Circulation(s)
Du 22 février au 31 mars 2013
Parc de Bagatelle
Paris, France