O’gènes
L’eau et la photographie. Cette série est la présence de ces deux amies chères près de moi. De l’eau et du temps, à la base de mes gènes.
L’eau aide à mon épanouissement, elle m’est agréable, utile, nécessaire. Mes sens y sont sensibles. Immergé ou simplement éclaboussé, je me sens bien, mieux. Entouré, enveloppé, presque dilué dans cette présence tactile. Elle m’apporte une conscience supplémentaire sur la relation entre mon être et mon environnement, le monde autour de moi. Apprendre à se fondre, s’immiscer en plongeant, se soumettre à ses lois.
Même la lumière s’y soumet. Des photons meurent et naissent, la lumière diffracte, diffuse dans la texture des fluides en mouvement. La vision semble réduite et pourtant on est face à des spectacles grandioses, des rayons lumineux révélés, des halos stimulants l’imaginaire.
Les corps, les formes sont également affectés. Débarrassés de l’apesanteur et des appuis qu’elle impose, ils seront à la fois soulagés et déformés, visibles sous tous les angles. Tout ce qui plonge devra se soumettre, pour mieux exister.
La photographie – la passion qui m’apprend à laisser le temps au temps, de l’instant vers une éternité potentielle, face au bouillonnement du monde. Celle qui me consume, mais lentement, en me suggérant de profiter de mon temps.
Être Nu dans l’eau est une évidence. Photographier : un besoin.
Christophe Vermare
www.christophevermare.com