Quand on va au musée c’est pour voir des tableaux. Christian Ramade nous fait voir ceux qui regardent. Le regardeur regardé dans son attitude contemplative éphémère. Et nous apercevons du mimétisme dans les gestes, les couleurs, comme si le tableau descendait de son châssis pour habiller le spectateur de son particularisme. Il ne sera donc pas étonnant de voir s’associer des analogies, des similitudes, qui pourraient être la copie quasi conforme de l’œuvre que le spectateur regarde. S’habiller d’un tricot rayé raconte ce que nous sommes d’une certaine façon. S’arrêter devant un tableau fait de rayures, c’est se rencontrer encore et autrement. Peut-être dans une nouvelle œuvre d’art ? Ce que nous aimons est un miroir. C’est une relation intime dans un va et viens insensé.
Texte par Bernard Muntaner
Christian Ramade
