Je vis à Téhéran. La ville est située à environ 1000 kilomètres de Mashhad, là où vit ma famille. Cela fait plus de dix ans que je voyage entre ces deux sites, par les routes du désert. Quand je traverse ces étendues, je pense toujours à l’Iran, pays très large et vaste. N’y aurait-il donc pas assez de place pour nous tous ? Sur ce point, la géographie de l’Iran ressemble beaucoup aux structures politiques et sociales du pays. C’est en raison de cette similitude que j’ai voulu utiliser le désert dans toutes mes photos. Dans cette série, j’ai essayé de montrer un équilibre harmonieux avec la nature, plutôt que des objets mis en scène. Ce qui est important, c’est la forme marquée de ces œuvres. Ces photos sont comme des haïkus, qui explorent les relations entre la forme et le fond. Dans un haïku – vers japonais de 17 pieds –, le sens ne doit pas nécessairement être compris, car il peut être absorbé esthétiquement. C’est comme objectiver un sentiment. C’est ainsi qu’une image se révèle – l’image s’explique elle-même.
Gohar Dashti, Iran
Chobi Mela IX
Festival international de photographie au Bangladesh
Du 3 au 16 février 2017
Rd No.8A
Dhaka 1209
Bangladesh
