Première exposition d’art équatorien contemporain en France : Chaupi Aequador joue sur une double réalité : géodésique (latitude 0) et le milieu (chaupi en langue quichua).
Pour cette exploration qui ne prétend pas à l’exhaustivité ni à l’approche chronologique, 2 commissaires, un équatorien Santiago Reyes (également artiste exposé) et le français Bernard Marcadé, critique d’art, de génération différente ont choisi au terme de leur voyage, une vingtaine d’artistes soutenus par un circuit international ou au contraire dans une situation plus précaire (la majorité des artistes équatoriens n’ont pas de galeries), certains appartenant à la diaspora.
La question des limites,culturelles, ethnographiques et esthétiques, de l’espace social de l’art, de l’activisme citoyen, traversent ces univers pluridisciplinaires singuliers, le contexte géographique étant déterminant. Un territoire dont ils restent souvent nostalgiques une fois à l’étranger.
Sans verser dans un art globalisé ou trop identitaire, il existe bien un moteur commun à ces propositions dont la confrontation avec le regard international est essentielle.
Estefania Penafiel Loaiza, connue du public français, ouvre le parcours avec cette magnifique installation video performative de réécriture à l’envers du premier chapitre d’Ecuador, le journal de voyage d’Henri Michaux (1928).
Les images sont un véhicule idéal pour cette nouvelle génération d’artistes qui détourne et questionne les archétypes socioculturels et les grandes oppositions de notre monde : centre/périphérie, nord/sud, local/global, art/artisanat, indigène/colon…
Avec : Maio Alvear, Miguel Alvear Lalley / Patricio Andrade, Anthony Arrobo, Saskia Calderón, David Cevallos, Fernando Falconí, Rosa Jijón, José Hidalgo-Anastacio, Fabiano Kueva, José Luis Macas Paredes, María José Machado, Janneth Méndez, Estefanía Peñafiel Loaiza, Christian Proaño, Santiago Reyes, Rometti Costales, Oswaldo Terreros Herrera.