«C’est la base de mes recherches. La figure humaine n’a pas de frontières. Elle est faite d’ombres, de contours, de nuances. C’est double. Cela existe et ça l’est. Si ce n’est pas le cas, elle a laissé son empreinte». Tout se termine avec l’homme, précise-t-il.
Cesare Cicardini est photographe depuis sa plus tendre enfance, il est également réalisateur, car il n’a jamais pu se décider entre l’image fixe et l’image animée. Professionnel, il collabore à de nombreux magazines, avec des éditeurs et des maisons de disques.
Dans cette attractive série qui tourne autour du burlesque de la séduction ou de la séduction du burlesque, le trait outrancier et délibérément amplifié par des choix de densités chromatiques très graphiques, nous emmène dans un monde très figuratif au niveau de la vision qui devient totalement virtuel au niveau de notre ressenti sensuel et imaginatif. Pas de nues, pas de pauses vulgaires, pas de sourires malsains, nous trouvons seulement la construction d’images que ce créateurs a bâties dans son imaginaire et dans l’illusion. La réalisation photographique très bien faite et très soignée rend les œuvres particulièrement attractives et suffisamment séduisantes pour l’esprit. Le mythe de la femme inaccessible reconstruit pour venir se matérialiser dans nos pensées.
Je félicite un vrai et gros travail de création et de réalisation même si la légèreté du résultat final n’en laisse rien paraître à première vue.
Thierry MAINDRAULT
Si Fest 2019
Savignano sul Rubicone
EMILIE ROMAGNE (ITALIE)
