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Centre historique minier : La mine, c’est du sport

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Le centre minier de Lawarde accueille l’exposition « La mine c’est du sport ». Ouvert en 1984, ce centre, le plus grand musée consacré à la mine en France, occupe le site de l’ancienne fosse de Delloye.

Les visiteurs peuvent se rendre dans les couloirs reconstitués et découvrir l’univers autour de la mine ; les douches, la lampisterie, le bureau de l’ingénieur… Le centre minier accueille également trois expositions annuelles. Cette année, les visiteurs peuvent découvrir « A la conquête de l’ouest », « Du sport à la mine » et « Mineurs d’Ukraine ».

Malgré des journées de travail harassantes, l’activité sportive s’est développée chez les mineurs dès la fin du XIXe siècle. Dans le nord et dans les autres régions industrialisées, les compagnies minières construisent des équipements sportifs notamment près des cités ouvrières.

 

« Un esprit sain dans un corps sain »

Les investissements sportifs des compagnies minières sont influencés par l’idéologie hygiéniste de l’époque. Le sport était également un moyen d’encadrer le temps libre des mineurs et d’éviter les regroupements informels entre travailleurs. L’exposition s’intéresse à la pratique du sport amateur et professionnel chez les ouvriers du bassin minier du Nord. Elle se développe autour de trois sports : le football, le cyclisme et l’athlétisme.

 

Une mine de footballer

Né à la fin du XIXe, le foot a été importé du Royaume-Unis et des clubs se sont très vite constitués en France, comme le mythique RC Lens qui devient dans les années 1930 « le club des gueules noires ». Des mineurs ont pu entamer une carrière de footballer professionnel comme Raymond Kopaszewski (1931-2017) qui travaille à la fausse le matin et s’entraîne sur le terrain l’après-midi.

Au cours de sa carrière, il est sélectionné quarante-cinq fois en équipe de France et a joué pour le Real Madrid. En 1958, il est élu meilleur joueur de la coupe du monde. Raymond Kopaszewski et bien d’autres mineurs ont constitué un vivier de joueurs importants pour le football français.

 

La « petite reine » des mines

Populaire en partie grâce à son faible coût, la bicyclette est utilisée dans le bassin minier en premier lieu comme moyen de transport pour se rendre à la fosse. Les pavés des cités minières ne sont pourtant pas des routes bien lisses. Populaire, la bicyclette l’était aussi grâce à l’engouement du public pour les courses comme le légendaire Paris-Roubaix.

 

L’athlétisme : courir, lancer, sauter

Les clubs du bassin minier forment au XXe siècle des sportifs intégrant les meilleures équipes du pays. Certains d’entre eux existent même toujours comme l’étoile d’Oignies dans lequel Guy Druart s’entraînait. D’abord passionné par le football, il se tourne vers l’athlétisme et devient treize fois champion de France.

Il collectionne de nombreux titres. Le sport peut être vu comme un moyen d’émancipation pour les mineurs et mineurs et leur famille : certains ont connu une ascension sociale grâce à lui. Les photographies de l’exposition témoignent de cet âge d’or du sport minier : journaux d’entreprises, photos de clubs : nombreuses sont les archives de l’époque à en témoigner.

Les portraits de sportifs comme celui de Marcel Cerdan, en pleine action figée est saisissante. De nombreux objets d’époque accompagnent l’exposition comme ce petit peloton de cyclistes en plomb à l’effigie de Jean Stablinski (1932-2007).

 

La mine c’est du sport
Une exposition labellisée « Olympiade culturelle ».
Jusqu’au 4 mai 2025
Centre Historique Minier
Fosse Delloye
Rue d’Erchin
59287 Lewarde
Site internet

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