Ce travail est une collaboration entre un photographe intrigué par l’évolution de la photographie et son ami Ricardo, qui est devenu à la fois sa muse et son modèle. Commencé en juillet 2013 aux Rencontres d’Arles comme une célébration joyeuse des photographes présentés cette année-là, Catherine Balet s’est ensuite intéressée à ce qui donne à une photographie son statut d’icône. Fascinée par la façon dont Internet sort les images de leurs contextes et réduit notre capacité à prêter attention à elles, elle a commencé à étudier de près les images qui ont bâti les fondements de notre culture visuelle photographique.
Ensemble, Ricardo Martinez et Catherine Balet ont passé en revue les photographies les plus historiques. La photographe a ensuite reconstruit un par un ces clichés avec Ricardo en protagoniste, en respectant bien sûr les auteurs originaux, mais aussi les recherches institutionnelles sur la photographie. En incrustant sans trucage un sémillant septuagénaire à la place des personnages emblématiques des plus grands clichés de l’histoire, la photographe crée un décalage bluffant. Grâce à son travail, Balet interroge sur la dématérialisation de la photographie, ainsi que sur la condition de l’auteur dans le processus de re-création. Elle explore aussi la vaste question des nouvelles technologies de traitement d’image d’une manière qui interroge la pérennité du médium photographique.
Catherine Balet, Looking for the Masters in Ricardo’s Golden Shoes
With Ricardo Martinez Paz
Dewi Lewis Publishing
35£ / 45€
