C’est en surfant sur les réseaux sociaux que l’on découvre une jeune scène active de la photographie au Maroc. Premières impressions sur la jeune photographe Yasmine Hatimi, découverte récemment.
On a d’abord remarqué ses images de mode rétro dans les magazines Brownbook et Illi et sur facebook.
Ici, c’est son travail sur le paysage et sur la ville de Casablanca sous la pluie qu’elle nous présente. Un travail en cours qu’elle a commencé à son retour au Maroc en 2013.
Née dans la bouillonnante Casablanca, Yasmine Hatimi a envie de la montrer silencieuse et poétique. A l’inverse de sa réputation de capitale économique chaotique, elle évoque dans ses photographies une atmosphère cotonneuse. On est dans le brouillard, dans le flou, sous la pluie, déambulant dans les rues bordées de palmiers. « J’aurais aimé que l’on puisse entendre la pluie juste en regardant mes photos », nous dit-elle.
Ses photographies forcent à faire une pause, à repenser cette ville comme si l’on écoutait un vieil album en roulant en taxi sous la pluie dans Casablanca.
Ce n’est pas pour rien que cette jeune photographe dit s’inspirer des univers de Nadav Kander, Masao Yamamoto ou encore Rinko Kawaouchi. En effet, on retrouve dans son travail cette ambiance onirique, une lumière très douce, et un traitement de l’image désaturée. En un mot, un moment d’évasion.
Biographie
Née à Casablanca, Yasmine Hatimi y travaille en tant que photographe.
En 2004, elle quitte Casablanca pour Madrid, afin de poursuivre ses études supérieures en cinématographie, puis en photographie. En 2011, y elle obtient son Master en photographie à l’Ecole internationale de photographie. Après y avoir passé neuf ans, elle décide de revenir au Maroc, où elle est installée depuis peu, avec pour grand projet de voyager à travers son pays et le redécouvrir à travers la photographie. Son travail se pose entre mélancolie et poésie, et cherche à transmettre une atmosphère venant de son univers intérieur
Elle a exposé en Espagne et au Maroc. Dernièrement, son travail a été présenté à la galerie de l’Aimance à Casablanca et lors de la Nuit blanche à Malaga en mai 2014.